48 décès en 20 ans

Après six mois d'enquête de pharmacovigilance, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dévoile qu'entre 1996 et février 2017, soit plus de 20 ans, 187 cas de colite ou choc septique ont été rapportés, entraînant 48 décès attribuables au docétaxel. Rapportés aux 400 000 patients traités, les décès restent rares, de l'ordre de 1/10 000, « pour un médicament qui a permis de réduire la mortalité dans de très nombreux cancers ». L'enquête nationale de pharmacovigilance se poursuit en incluant désormais tous les effets indésirables, et s'élargit aux spécialités à base de paclitaxel, alternative au docétaxel dans le cancer du sein précoce. L'ANSM maintient la recommandation d'éviter l'utilisation du docétaxel dans les cancers du sein localisés opérables. Dans les autres indications, son utilisation doit être accompagnée d'une surveillance clinique et biologique étroite, systématique et précoce des patients.