Cette histoire eut une suite. L’équipe de Link, travaillant sur les anticoagulants oraux, testa de nombreux dérivés coumariniques. En 1945, l’un d’eux, près de dix fois plus puissant que le dicoumarol, fut synthétisé et Link imagina l’employer comme… « mort-aux-rats ». Il réussit à convaincre Ward Ross, directeur de la WARF (Wisconsin Alumni Research Foundation), une société pharmaceutique qui avait financé ses travaux, de breveter comme rodenticide ce dérivé de la coumarine qui fut nommé warfarine (et commercialisé comme médicament : c’est la Coumarine).
Cette nouvelle substance dont l’action était plus prolongée connut un succès considérable et fit gagner beaucoup d’argent à la WARF. Divers autres anticoagulants oraux furent synthétisés et commercialisés à la fin des années quarante. Depuis lors, ces médicaments constituent toujours l’un des piliers du traitement prophylactique de diverses affections cardiovasculaires. Sûrement aurez-vous une pensée pour un fermier du Wisconsin lorsque vous dispenserez une boîte de Coumarine ou de Sintrom !
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