L’Agence nationale du médicament vétérinaire, au sein de l’ANSES, rapporte plusieurs incidents liés à l’exposition accidentelle d’humains à des médicaments vétérinaires et émet des recommandations spécifiques.
Parmi les cas d’ingestion accidentelle par l’Homme, le médicament Prascend (pergolide) destiné aux chevaux, est le plus fréquemment impliqué, après les antiparasitaires. C’est ce qu’a montré une étude réalisée à partir de l’ensemble des événements indésirables déclarés chez l’Homme en France en 2018, indique l’ANSES. Son mode d’administration, généralement caché dans de la nourriture, n’est pas étranger à la fréquence de ces intoxications. Ce médicament est destiné aux chevaux atteints du syndrome de Cushing, une maladie qui entraîne des dérèglements hormonaux graves. Pour des questions de commodité, le comprimé est souvent dissimulé dans un peu de nourriture, souvent une pomme ou un morceau de pain. Il est habituellement préparé en avance, laissant le temps à une personne non informée de consommer l’aliment.
Afin d’éviter ces ingestions accidentelles, l’Agence nationale du médicament vétérinaire rappelle les recommandations suivantes : ne préparer le traitement qu’au dernier moment, juste avant de l’administrer à l’animal. À défaut, placer le traitement préparé à l’avance dans une boîte hermétique, correctement étiquetée et conservée hors de portée immédiate (armoire fermée, haut d’étagère).
Enfin, en cas d’ingestion accidentelle, la consultation rapide d’un médecin est recommandée, en apportant la notice du médicament. Cependant, de par la nature des symptômes observés, notamment neurologiques (somnolence et vertiges), la personne ne doit pas conduire elle-même et doit se faire accompagner. L’utilisation de machines est également fortement déconseillée.
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