L’homéopathie dans tous ses états

Publié le 24/11/2014
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Sous forme de tubes granules ou de spécialités conseil, l’homéopathie se renforce dans son cœur de cible - les voies respiratoires - pour compenser la perte de certaines sphères thérapeutiques où elle subit la concurrence d’autres solutions de santé au naturel. Elle se déploie parallèlement dans de nouvelles indications, comme les soins supports en oncologie, répondant à la demande des patients, et aux besoins en conseils associés du pharmacien.
Le recours à l’homéopathie fait partie des réflexes de soin des Français

Le recours à l’homéopathie fait partie des réflexes de soin des Français
Crédit photo : S. Toubon

BIEN que toujours en hausse, le marché de l’homéopathie ne connaît plus les croissances à deux chiffres enregistrées dans les années suivant les scandales sanitaires. Très « météo dépendant » parce que détenant la moitié de ses spécialités en voies respiratoires, ce segment de l’officine a subi les conséquences d’un hiver doux, à l’instar de l’aromathérapie et du complément alimentaire.

Il n’empêche, le recours à l’homéopathie fait partie des réflexes de santé des Français. Car comme le souligne Anabelle Flory-Boiron, directrice France du groupe Boiron, « 77 % des Français font confiance à l’homéopathie et sont en attente d’un conseil. » Un message reçu 5 sur 5 par les fabricants soucieux de positionner l’homéopathie dans un large éventail d’indications. Ferrier, marque adossée au groupe Arkopharma, prépare ainsi depuis le début de l’année, ses productions de granules et granules en unidose, en saccharose pur, sans lactose.

Les laboratoires renforcent leur présence dans de nombreuses indications. « Il s’agit de répondre à la fois à la demande des clients qui veulent une solution efficace et sûre et aux besoins des pharmaciens de dispenser un conseil en toute sécurité. Par exemple, nous avons lancé une forme orodispersible de Coryzalia pour permettre aux pharmaciens de traiter les rhumes des tout petits, pour lesquels il n’existait jusqu’alors que très peu de solutions », illustre Anabelle Flory-Boiron. Dans un autre registre, Boiron et les UTIP se sont associés pour proposer aux officinaux, dans 24 villes de France, une formation sur les soins de support en oncologie.

Aux côtés de spécialités répondant aux maux du quotidien - Noctium, sirop pour l’endormissement des enfants de plus de 1 an, Contusium, gel composé à l’arnica, Hypericum et Bellis, et Urtikium, gel d’Apis contre les piqûres d’insectes et de végétaux -, Ferrier s’investit lui aussi dans ce domaine. Il déploie l’homéopathie comme médecine adjuvante pour les pathologies les plus graves, en post-chimiothérapie notamment. Cette diversification est soutenue par un important dispositif de R & D. « Disposant d’une vingtaine de souches, Ferrier complète régulièrement sa collection, dans le but de pouvoir proposer très rapidement la quarantaine de souches les plus prescrites et conseillées », expose Laurent Priou, chef de produit et pharmacien responsable de Ferrier.

M. L.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3134