Une vaste étude coordonnée par l'INRA montre qu'en améliorant l'alimentation des animaux de boucherie, notamment en augmentant la ration d'Omega 3, on améliore aussi la santé des humains.
« Nous avons démontré qu'en introduisant du lin ou des micro-algues riches en DHA (l'Omega 3 le plus essentiel à notre organisme) dans la nutrition animale, on arrive à combler le déficit en Omega 3 des humains », explique Jacques Mourot, biochimiste, spécialiste en nutrition humaine et animale à l'INRA* et coordonnateur de l'étude Agralid qui a mobilisé une vingtaine de chercheurs depuis trois ans.
Les Omega, en particulier 3 et 6, sont des acides gras aux effets bénéfiques pour la santé car ils font obstacle aux acides gras saturés, à l'origine notamment de problèmes cardio-vasculaires. « Les recommandations de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation) pour la consommation d'Omega 3 sont de 2 grammes par jour pour l'acide alpha linolénique, or nous n'en consommons que 800 mg en moyenne par jour, et de 500 mg pour les dérivés à longue chaîne (DHA), mais nous n'en consommons que 200 à 250 mg », souligne Jacques Mourot. Les chercheurs ont donc incorporé ces acides gras dans l'alimentation de vaches laitières, de poules pondeuses, de poulets de chair et de porcs. Les volumes quotidiens de lin à ajouter dans les rations des animaux « sont très faibles et ne changent pas fondamentalement le travail de l'éleveur, affirme le biochimiste à l'INRA. Le chanvre aussi fonctionne bien, ainsi que le colza ». Cerise sur le gâteau, l'étude révèle également que les consommateurs de deux restaurants collectifs à Nantes et Rennes sont prêts à dépenser plus si on leur explique le bienfait nutritionnel.
Avec l'AFP.
*Institut national de la recherche agronomique.
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