PRÈS DE 20 % des éleveurs bretons utilisent des médecines alternatives comme l’homéopathie ou l’aromathérapie pour soigner leurs animaux. C’est ce que révèle une étude menée fin 2013 auprès de 400 éleveurs de Bretagne, par le Groupement de défense sanitaire (GDS) des Côtes d’Armor. Le GDS indique que ce résultat est bien supérieur à ce qu’il estimait, notamment chez les éleveurs bio. En pratique, les éleveurs privilégient d’abord les méthodes naturelles avant de se tourner vers les antibiotiques. Ils notent que « les résultats sont au moins aussi bons qu’avec les antibiotiques ».
Néanmoins, la formation dans ce domaine est rare, de même que la recherche, ce qui complique la tâche des éleveurs. Hubert Hiron, vétérinaire du GIE Zone verte, créé par des vétérinaires ruraux, estime que « l’homéopathie est une médecine de pointe, mais elle exige d’avoir une bonne connaissance de son troupeau ». Il note qu’il existe « une recherche pratique qui se fait grâce à la dynamique des groupes d’éleveurs sur le terrain ». Pour lui, dès lors qu’il y aura « une masse critique de pratiquants, les institutions seront bien obligées de prendre le train en marche » et de lancer des recherches sur l’efficacité et la toxicité des produits utilisés.
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