Inédite dans son ampleur et dans son intensité, la mobilisation du 30 mai a uni, dans les principales villes de l’Hexagone, 30 000 pharmaciens autour de cinq revendications principales. Ils refusent la dérégulation de la vente de médicaments tout autant que la financiarisation du secteur, exigent la résorption des pénuries qui entravent leur exercice professionnel et entendent obtenir de l’assurance-maladie les garanties financières pour exercer leur métier dans les années à venir. Les étudiants, de leur côté, appellent à la réforme du troisième cycle des études, réclamée depuis huit ans. Dans les cortèges mais aussi dans les vitrines des officines fermées pour 90 % d’entre elles, ces messages ont été relayés avec force de conviction. Cette mobilisation, exemplaire par la cohésion de toute la profession qu’elle a suscitée, n’aura pas été vaine. Porte-parole des inquiétudes des pharmaciens auprès du cabinet de la ministre déléguée aux entreprises auprès du ministère de l’Économie et des Finances, les syndicats, les groupements ainsi que les étudiants auront été finalement entendus en fin de journée. Mais s’ils ont obtenu quelques garanties sur le volet de la vente en ligne et la lutte contre la financiarisation, il leur reste à continuer le combat sur le versant économique. La prochaine bataille ne se livrera pas dans la rue, mais le 5 juin à l’assurance-maladie.
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) reviennent sur les raisons de cette mobilisation.
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats de pharmaceutiques de France (FSPF)
Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO)
Réalisation vidéo : Coralie Horgue / Interview : Anne-Helène Collin
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