- L’attestation de prise en charge pour l’Ozempic, l’ordonnance sécurisée pour le tramadol… j’ai l’impression d’être le gendarme de la Sécu moi, râle J-C en guise de réponse à Christèle.
- D’accord, mais je fais quoi pour Madame Jean ? Je délivre ou je ne délivre pas ?, répond la préparatrice impatiente.
- Et bien, et bien… Il en pense quoi Julien ?
- Je ne lui ai pas demandé. Il est occupé.
- Ah, Marion ! Vous feriez quoi avec cette ordonnance ?, dit J-C en interpellant son adjointe.
Christèle explique la situation :
- Madame Jean veut son traitement de tramadol. Elle a vu le médecin ce matin, mais il n’a pas prescrit sur ordo sécurisée. Oubli ou acte de contestation ? Bref, c’est embêtant…
- Acte de contestation, c’est certain. Et il a raison, s’emballe J-C.
- Une période de transition est accordée. Jusqu’au 31 mars, on peut délivrer les ordonnances de tramadol même si elles ne sont pas sécurisées.
- C’est ce que je pensais, mais je préférais avoir l’accord d’un pharmacien, répond la préparatrice soulagée d’avoir enfin une réponse claire.
- Je pense qu’un coup de fil au médecin serait bien parce que la prochaine fois, ça ne passera pas, ajoute Marion.
- Vous parlez du tramadol ? À l’hôpital, ils ne doivent pas vouloir faire d’ordonnance sécurisée parce qu’on n’a plus de prescription de tramadol, ni de codéine depuis plusieurs jours…, intervient Kenza.
- Tu as raison. Le service de chir ortho ne prescrit que du paracétamol désormais, constate Marion.
- Et de plus en plus de néfopam oral, ajoute Kenza.
Alors que chacun repart s’occuper de son patient, Julien se retrouve avec Alice dans le back-office.
- Ça avance cette thèse sur les grandes figures féminines de la pharmacie ? (cf. épisode 264)
- Je m’éclate, répond l’étudiante. C’est passionnant.
- Tu as trouvé un directeur de thèse pour ce sujet ?
- Oui, Madame Grimbert, la prof de droit. Elle a tout de suite dit oui.
- Cool. Elle est super cette prof.
- Julien ?, l’interrompt Emmanuel. Je peux avoir ton avis ? La dame dont je m’occupe s’inquiète pour son fils. Il a très mal à la tête et de la fièvre.
- Quel âge ?
- Dix-neuf ans. Il est arrivé chez ses parents dans cet état, après sa semaine de cours.
- Il est étudiant ? Il a réussi à conduire ?
- Oui, étudiant à Rennes. Et non, il est revenu en Blablacar.
- Elle ne veut pas aller chez le médecin ?
- Pas de rendez-vous avant deux jours. Sa mère aurait voulu que je le teste pour savoir si c’était le Covid, mais je lui ai dit que ce n’était plus remboursable. Ce qui me préoccupe, c’est ce mal de tête intense, et le fait qu’il soit étudiant à Rennes. Il y a des cas de méningites en Bretagne…
Julien réfléchit un instant.
- Bien vu. Je te suis.
Lorsque Julien et Emmanuel devant le comptoir, la femme les attend.
- Bonjour Madame, je suis le pharmacien. Votre fils a très mal à la tête, à quel point ? La lumière l’indispose ?
- Oui, en effet. Il a voulu qu’on ferme les volets. Il n’est vraiment pas dans son état habituel. Il parle peu.
- Est-ce qu’il se plaint du cou ?
- Je ne lui ai pas demandé. Il était tellement mal en point quand il est arrivé que… Oh, vous pensez à une méningite ? C’est très grave…
- Nous pensons qu’il faut aller aux urgences. C’est plus raisonnable…
(à suivre…)
David Paitraud
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