Un tiers des femmes enceintes ont été vaccinées avec Abrysvo en 2024-2025, et les hospitalisations de nouveau-nés pour bronchiolite ont été inférieures de 10 points par rapport aux années précédentes, a annoncé Pfizer, laboratoire exploitant d’Abrysvo. Les données d’efficacité et de sécurité du vaccin après la première campagne sont jugées positives.
Quel bilan pour la première campagne de vaccination passive du nourrisson par Abrysvo en France ? Au total, 34,4 % des femmes enceintes, soit environ 91 000 patientes, ont reçu le vaccin l’an passé, selon le ministère de la Santé. Un chiffre légèrement supérieur à celui précédemment avancé par le groupe Epi-Phare (72 000). Cette différence s’explique par l’ajout des données de délivrance du vaccin à l’hôpital, en plus de celles de ville.
Concernant la proportion de bronchiolite chez les nouveau-nés de moins d’un mois, elle n’a pas dépassé les 30 % au plus fort de l’épidémie l’an dernier, alors que les précédentes épidémies ont vu des pics supérieurs à 40 %. « La mise en place de dispositifs de prévention de la bronchiolite est à l’origine de cette diminution », analyse Emmanuelle Blanc, directrice médicale Vaccins chez Pfizer. Le laboratoire vise désormais une couverture vaccinale de 75 % pour la saison 2025-2026.
Les données soulignent par ailleurs que si 76,4 % des hospitalisations pour bronchiolite ont eu lieu lors de la saison épidémique (novembre à février), 21,1 % d’entre elles sont survenues durant les mois de transition (septembre-octobre et mars-avril). Des périodes au cours desquelles on a observé une hausse puis une baisse de la vaccination. Une piste d’amélioration, donc.
Par ailleurs, 8 femmes enceintes sur 10 se sont déclarées favorables à la vaccination pendant leur grossesse, rapporte un sondage OpinionWay pour Pfizer. Un large écart avec la couverture vaccinale (34,4 %) observée l’an passé pour Abrysvo. Cette différence s’explique par des « craintes persistantes » qui, toutefois, s’amenuisent au fil de la grossesse et selon le niveau d’information de la future mère.
Bonne nouvelle également du côté de l’efficacité du vaccin, confirmée par de nombreuses publications en vie réelle, souligne la responsable médicale. L’efficacité préventive d’Abrysvo contre les hospitalisations pour bronchiolite atteint 78,6 % à 3 mois, puis décroît à 71,3 % à 6 mois. La protection conférée par la vaccination maternelle est efficace dès le premier jour de vie. Un bon point pour le vaccin de Pfizer, puisque 46,5 % des hospitalisations liées à une infection à VRS surviennent dans les 3 premiers mois de vie et 74,3 % dans les 6 premiers mois.
Quant à la sécurité du vaccin, l’analyse de données américaines portant sur plus de 15 millions d’individus et 115 000 naissances montre qu’Abrysvo n’est pas associé à un risque accru de naissance prématurée, de faible poids à la naissance ni de mortalité néonatale. Toutefois, un risque faible de trouble hypertensif a été relevé. « Un élément dont nous poursuivons l’investigation, mais qui a également été observé dans le cadre d’autres vaccinations, comme celle contre la coqueluche, avant d’être écarté par des études supplémentaires, précise Emmanuelle Blanc. D’ailleurs, lors du Congrès européen d’infectiologie la semaine dernière, un poster a présenté des données ne montrant pas d’augmentation significative du risque d’hypertension. Le rapport bénéfice/risque est donc jugé favorable. »
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