Les suspicions de fraudes aux tests antigéniques se confirment. Des enquêtes vont être conduites par l’assurance-maladie et la DGCCRF et des procédures vont être déclenchées à l’encontre des pharmaciens ou des intermédiaires qui auront facturé ces tests à l’assurance-maladie.
Lors de la Commission paritaire nationale du 9 décembre, Thomas Fatôme, directeur de l’assurance-maladie, a confirmé l’existence d’arnaques aux tests antigéniques que l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) avait déjà révélée le 25 novembre. Des pharmaciens, ou des intermédiaires agissant en leur nom, proposent des tests antigéniques en quantités très importantes à des médecins ou des infirmiers. Ces commandes sont ensuite facturées en utilisant le numéro de prescripteur fictif du pharmacien, seul habilité à facturer auprès de l’assurance-maladie.
L’assurance-maladie et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont déclenché un important dispositif de contrôle auprès de ces pharmacies et des enquêtes de police seront menées à l’encontre de ces « profiteurs de guerre », comme les dénonce Gilles Bonnefond. Le président de l’USPO prévient : « Ces agissements sont inacceptables. Il y aura des sanctions financières, voire ordinales et cela pourra aller jusqu’au procureur. Ces pharmaciens impliqués risquent une interdiction d’exercer. » Il annonce que les syndicats de médecins et d’infirmiers ont été prévenus et ajoute que le numéro de prescripteur fictif pourrait disparaître. La facturation pourrait alors s’effectuer avec le numéro de la pharmacie.
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