Un potentiel défaut qualité a été identifié sur l’ensemble des dosages de RisperdalConsta LP (Janssen), conduisant à la suspension de la distribution de ce médicament. En attendant une amélioration espérée pour la fin du mois de novembre, les pharmaciens sont autorisés à délivrer, à titre exceptionnel et temporaire, de la palipéridone injectable en remplacement, sans que le patient ne présente une nouvelle ordonnance.
Depuis plusieurs mois, le laboratoire Janssen assurait l’intégralité de la couverture des besoins en médicaments à base de rispéridone injectable, spécialités indiquées dans le traitement au long cours des patients souffrant de schizophrénie et stabilisés par des antipsychotiques oraux, palliant ainsi la rupture de stock du laboratoire Téva. Problème, c’est désormais autour de RisperdalConsta LP de connaître des tensions d’approvisionnement. « Lors d’un contrôle, le laboratoire Janssen a identifié un problème de production sur le RisperdalConsta L.P. 25 mg/2 ml, 37,5 mg/2 ml et 50 mg/2 ml en seringue préremplie. Le laboratoire a alors bloqué tous les lots potentiellement touchés par ce problème. Il mène des investigations afin d’en déterminer l’origine et d’identifier les lots concernés. À ce jour, le laboratoire estime que les approvisionnements pourront reprendre en novembre 2025 », précise l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Pour faire face à cette situation, l’ANSM met donc en place des mesures. Les pharmaciens sont premièrement invités à contacter le médecin prescripteur afin d’envisager une alternative par palipéridone injectable (Xeplion et génériques). Si le prescripteur n’est pas joignable, les officinaux sont alors autorisés à délivrer « à titre exceptionnel et temporaire, de la palipéridone injectable en remplacement, sans que le patient présente une nouvelle ordonnance ». Ensuite, le pharmacien doit inscrire sur l'ordonnance le nom du médicament délivré ainsi que la posologie correspondante et en informer le prescripteur.
L’ANSM précise en outre que « le remplacement devra être réalisé conformément aux équivalences prévues dans le RCP de la palipéridone », lesquelles sont rappelées dans ce document. « La première injection de palipéridone doit être réalisée en remplacement de l’injection de rispéridone, à la date initialement prévue. Par la suite, les injections de palipéridone devront être réalisées une fois par mois seulement », précise l’ANSM. Ainsi, si un patient s’est vu prescrire une injection toutes les deux semaines de rispéridone injectable (25 mg, 37,5 mg ou 50 mg), cela pourra être remplacé par une injection mensuelle d’un médicament à base de palipéridone injectable (50 mg, 75 mg ou 100 mg). À noter par ailleurs que les médicaments injectables à base de palipéridone doivent être conservés à une température inférieure à 30 °C et ne demandent pas d’être mis au réfrigérateur, contrairement aux médicaments injectables à base de rispéridone.
En cas de changement de traitement, le pharmacien devra bien sûr en informer le patient et lui conseiller de prendre rendez-vous dès que possible avec son médecin traitant. Compte tenu des tensions d’approvisionnement en cours, l’ANSM a par ailleurs décidé d’autoriser, également à titre exceptionnel et transitoire, la prescription de palipéridone injectable par tout médecin y compris en initiation de traitement.
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