Sommés de se conformer à la directive sur la sérialisation, les pharmaciens qui veulent s’enregistrer manuellement sur la plateforme de France MVO ne peuvent plus le faire en raison d’une indisponibilité du service.
C’est le comble. Alors qu’ils sont pressés de se conformer à la directive sur la sérialisation sous peine de pénalités financières, et par conséquent de s’enregistrer rapidement auprès de France MVO (organisme gestionnaire du système de vérification des médicaments en France), de nombreux titulaires se heurtent à un bug du système. « L’enregistrement pour une connexion manuelle des officines n’est momentanément plus disponible en raison d’un flux de demandes trop important », reconnaît France MVO. L'organisme sera « en mesure de réactiver ce service dans les prochaines semaines ». Un délai qui ne manque pas d’inquiéter les pharmaciens.
Car l’étau se resserre. Examiné en première lecture par l'Assemblée nationale cet après-midi, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 prévoit une pénalité financière de 300 à 10 000 euros pour ceux qui ne se plieraient pas à la directive européenne. Afin d’éviter ces déconvenues, les syndicats ont demandé aux officinaux d’agir a minima et de s’inscrire sur la plateforme France MVO. En attendant des précisions sur les modalités de prise en charge des frais de logiciels.
Pour l'heure, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), demande à France MVO de rétablir son service dans les 24 heures. Il informe par ailleurs que, dans le cadre de l'application de la sérialisation au comptoir, les éditeurs de LGO commencent à mettre en service des solutions conformes et gratuites. Le président de la FSPF conseille par conséquent aux pharmaciens de veiller rigoureusement à cette gratuité, quitte à changer d'éditeur de logiciel, si tel n'était pas le cas.
Concernant le bug de France MVO, Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), recommande aux pharmaciens de privilégier le connecteur de l'Ordre des pharmaciens. Une solution certes payante, dont le montant est de 40 euros. « De plus, indique-t-il, cette solution est davantage sécurisée et il n'y a aucun risque de fuites des données. Le coût de la sécurité n'a pas de prix ! »
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