La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a trouvé un accord avec FO et l’UNSA (qui représentent à eux deux plus de 50 % des salariés) sur une hausse du point officinal de 1,1 %. L’accord sera officiellement signé en début de semaine prochaine et s’appliquera à tous les salariés payés à la grille (syndiqués ou non) dès sa publication au « Journal officiel », normalement avant le début de l’été.
C’est une commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) constructive qui a réuni ce lundi 10 mars représentants des employeurs et des salariés de l’officine. Alors que les négociations avaient été particulièrement laborieuses en 2024, un accord a cette fois été trouvé dans des délais beaucoup plus courts. « Nous avions la volonté de trouver un accord rapidement pour éviter que cela ne traîne en longueur, explique Philippe Denry, vice-président de la FSPF. Nous avons donc accepté de faire un effort en proposant une hausse du point de 1,1 %. Il s’agit d’une application à l’extension. Dès que cela sera publié au « Journal officiel », tous les salariés de l’officine pourront y avoir droit en même temps. Il faudra sûrement compter entre deux et trois mois donc nous espérons son entrée en application avant le début de l’été », détaille-t-il. Cette nouvelle hausse sur la grille des salaires va donc venir compléter celle de 1,8 % négociée en novembre et étendue à toutes les officines par un arrêté d’extension publié au « Journal officiel » du 14 février.
Cette hausse du point officinal de 1,1 % a en effet été acceptée le 10 mars par les syndicats FO et UNSA. La CGT a en revanche refusé, tout comme la CFE-CGC. « Nous ne signerons pas cet accord car il est trop éloigné de nos revendications », explique Christelle Degrelle, préparatrice et représentante de la CFE-CGC. De son côté, la CFDT s’est donné 8 jours de réflexion. Le feu vert de FO et de l’UNSA, qui représentent à eux deux plus de 50 % des salariés, suffira cependant à acter la signature du texte, certainement en début de semaine prochaine. « Nous avons accepté de signer mais en contrepartie d’avancées notables sur la classification des préparateurs et des adjoints », veut néanmoins souligner David Brousseau, délégué général FO pour la pharmacie. Des négociations sur la classification qui, elles, sont toujours en cours. Deux réunions sont prévues dans les prochaines semaines sur ce sujet. « Pour les avancées sur la classification, nous en saurons certainement plus à la fin du mois », précise Philippe Denry. Ces évolutions attendues sur la grille devront permettre de renforcer l’attractivité du métier, avec des conditions salariales plus favorables en début comme en fin de carrière.
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