Si aucune date de retour à la normale n’a encore été annoncée, la disponibilité des spécialités orales à base de rifampicine (Rifadine, Rifinah, Rifater) s’améliore peu à peu. Les pharmaciens d’officine peuvent de nouveau passer commande auprès de leurs grossistes-répartiteurs, mais en respectant certaines limites.
Depuis le printemps dernier, d’importantes difficultés d’approvisionnement sont observées sur les spécialités à base de rifampicine. Pour y faire face, des mesures ont été prises : instauration du traitement restreinte aux prescripteurs exerçant en établissements de santé publics ou privés et aux centres de lutte antituberculeuse (CLAT) pour certaines situations uniquement, restriction des prescriptions des formes pédiatriques en suspension buvable aux enfants pesant moins de 30 kg respectant certaines conditions, formulaires de contingentement à remplir et à envoyer par l’officine au laboratoire…
Ces tensions d’approvisionnement, liées à la suspension de toute activité sur le site de fabrication de matières premières de la société EuroAPI, situé en Italie, commencent à se résorber. Le fabricant a repris « sa production et la disponibilité des spécialités orales s’est améliorée », confirme l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui précise que « les restrictions des indications thérapeutiques de ces spécialités sont levées et l’obligation de remplir et d’envoyer les formulaires de demande aux laboratoires concernés est supprimée ».
L’allégement de ces mesures exceptionnelles a également été annoncé dans un courrier envoyé le 29 janvier par Sanofi Winthrop aux professionnels de santé. À partir du 3 février, c’est un contingentement qualitatif, et non plus quantitatif, qui va être mis en place en ville comme à l’hôpital. Il s’appliquera pour les spécialités suivantes :
- Rifadine 2 %, suspension buvable
- Rifadine 300 mg, gélule
- Rifinah 300 mg/150 mg, comprimé enrobé
- Rifater, comprimé enrobé
- Rimactan 300 mg, gélule (du laboratoire Sandoz).
Le contingentement quantitatif n’est maintenu que pour une seule spécialité : Rifadine IV 600 mg, poudre et solvant pour solution pour perfusion.
Si l’approvisionnement s’améliore, il ne s’agit cependant pas d’un retour à la normale. En pratique, les pharmaciens pourront en effet commander ces spécialités auprès des grossistes-répartiteurs « à hauteur d’une quantité mensuelle allouée limitée dans l’attente d’une remise à disposition optimale des spécialités concernées », complète l’ANSM. Sanofi Winthrop recommande de son côté aux pharmaciens « de limiter les commandes aux besoins exclusifs de l’établissement ou de l’officine, afin de ne pas constituer des stocks localement pour chacune de ces spécialités ». Pour les territoires ultramarins, un dispositif spécifique doit par ailleurs être mis en place.
À noter enfin que les formulaires envoyés jusqu’au 31 janvier par les pharmaciens dans le cadre du contingentement médicalisé strict seront bel et bien traités. Sur ce dernier point, le laboratoire demande aux officinaux « de ne pas dupliquer les demandes auprès du grossiste-répartiteur ».
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