La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) demande au gouvernement de supprimer la mesure de réduction des délais d’écoulement des stocks en cas de baisses de prix.
À compter du 1er octobre, en cas de changement de prix d’un médicament remboursable, les pharmaciens n’auront plus que 38 jours, contre 50 jours auparavant, pour écouler le médicament à son ancien prix. Une mesure « purement comptable » qui est « inacceptable », dénonce la FSPF. Pour le syndicat, elle va en effet engendrer une perte sèche pour l’économie officinale de plus de 44 millions d’euros, soit en moyenne 2 000 € par officine. « Cette diminution des ressources va encore affaiblir le réseau officinal, qui subit déjà depuis plusieurs années des pertes de rémunération liée aux baisses de prix à répétition sur les médicaments, poursuit la FSPF. Elle entraînera également une gestion en flux tendu des médicaments à l’officine, alors même que les pharmaciens d’officine subissent de fréquentes tensions d’approvisionnement. La continuité du traitement des patients risque ainsi d’être mise en péril. »
La FSPF, qui avait alerté le ministère de la Santé sur les conséquences de cette mesure, a déjà été entendue pour les départements d’Outre-mer, pour lesquels le ministère envisageait de réduire les délais d’écoulement à 60 jours. « Grâce à son intervention, le délai de 90 jours sera maintenu au-delà du 1er octobre 2020 pour l’outre-mer. » Aujourd'hui, « de façon générale, la FSPF demande aux pouvoirs publics de revenir sur cette mesure en maintenant les délais d’écoulement antérieurs sur l’ensemble du territoire ».
À la Une
Plafond de remise à 30 % sur les génériques : quelle date d’application ?
Dispositifs médicaux
Compression veineuse : baisses de prix sur une gamme Urgo à partir du 1er août
Arrêt de commercialisation
Cynomel remplacé par Thybon 20 Henning : attention aux risques d’erreurs médicamenteuses
Alerte de la DGCCRF
Rappels de produits cosmétiques : les officines ont obligation d’informer le consommateur