À partir du 1er octobre, en cas de changement de prix, les pharmaciens de métropole n’auront plus que 38 jours, contre 50 jours auparavant, pour écouler le médicament à son ancien prix. Les officines des collectivités d’Outre-mer ne sont pas concernées par cette mesure, parue le 27 août au « Journal officiel ».
Il serait pour peu passé inaperçu. Le décret tant redouté par la profession portant sur la réduction du délai d’écoulement des stocks a été publié le 27 août au « Journal officiel » au rang d’une série de mesures, dont la gratuité pour la contraception aux moins de quinze ans. Il modifie en substance l'article R163-11-1 du Code de la Sécurité sociale dont voici la nouvelle version. Cette mesure qui avait été dénoncée par les syndicats dès le mois de mars est d’autant moins bien accueillie que les représentants de la profession n’ont été nullement concertés avant sa parution.
Gilles Bonnefond précise que cette mesure, avancée dans le rapport « Charges et Produits » de 2019 de l’assurance-maladie, n’est finalement que l’une des conséquences de la suppression de la vignette. Il déplore particulièrement son entrée en vigueur dans un contexte de ruptures de stocks qui entraînent un manque de fluidité dans l’approvisionnement des pharmacies, « une situation aggravée par la pandémie ». Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, avait lui aussi dénoncé cette mesure comme un « 49-3 » pour l’officine, estimant qu’elle pénaliserait le réseau officinal à hauteur de 56 millions d’euros.
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