À la lumière des résultats d'une étude lancée en 2021, Santé publique France juge nécessaire de faire évoluer la stratégie de surveillance des perturbateurs endocriniens en y intégrant de nouvelles pathologies.
Depuis 2015, Santé publique France assure une surveillance spécifique en lien avec les perturbateurs endocriniens (PE) ciblée sur la santé reproductive. Puis, en 2021, le projet PEPS’PE a eu pour but de prioriser les effets sanitaires liés aux PE et identifier ainsi les évènements de santé à intégrer dans la surveillance actuelle. Comme le rappelle l'agence de santé publique, « les effets des PE sur la santé humaine sont complexes ». Les données scientifiques suggèrent qu’ils peuvent altérer de nombreuses fonctions du système hormonal mais aussi toucher la santé reproductive, ainsi que de nombreux autres organes et fonctions de l’organisme (altération du système immunitaire, troubles de la thyroïde, cancers hormonaux-dépendants…). De plus, « des troubles du neuro-développement comme l’autisme, la baisse de quotient intellectuel ou des troubles métaboliques comme le diabète ou l’obésité sont également suspectés d’être associés à une exposition aux perturbateurs endocriniens », précise Santé publique France.
En tout, 59 effets sanitaires sur la santé ont été évalués dans le cadre de l'étude PEPS'PE. Tous sont suspectés d’être en lien avec une exposition aux perturbateurs endocriniens et ont été proposés selon deux critères : « le poids des preuves et l’intérêt épidémiologique et sociétal vis-à-vis de l’effet sanitaire ». Parmi l'ensemble de ces effets sanitaires, 21 ont été jugés comme « prioritaires à surveiller ».
Pour parvenir à son objectif, Santé publique France va donc adopter une nouvelle stratégie de surveillance, dite intégrée. « Cette surveillance s’appuiera sur la production d’indicateurs robustes issus de plusieurs sources de données (Système National des Données de Santé, cohortes…), ainsi que sur l’articulation de différentes méthodologies et outils en plus de l’analyse spatio-temporelle pour mesurer, analyser et interpréter l’impact des perturbateurs endocriniens sur la santé humaine », explique Santé publique France. « Dans un premier temps, cette surveillance sera déclinée au niveau des effets sanitaires historiques de santé reproductive et des cancers du sein, de la prostate, de l’ovaire et de l’endomètre ». Sur le long terme, le but est ensuite d'identifier « des stratégies et des actions de gestion et de prévention efficaces », précise enfin l'agence de santé publique.
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