Taux de remboursement unique à 60 % pour tous les médicaments, ou encore maintien des taux de 65 % et 30 %, contre une suppression du 15 % : ces propositions émanant du rapport de la mission d’évaluation sur le médicament, prêtent à réflexion. Car ces orientations émises par cette mission conduite par l’économiste de la santé Dominique Polton à la demande de la ministre de la Santé, pourraient toucher de plein fouet la vie des patients et l’économie de la pharmacie, bien qu’il soit difficile, en l’état actuel des informations, d’en tirer des projections sur les ventes en officine. « Une simplification des taux de remboursement pourrait avoir un intérêt mais il faudra en étudier de très près les conséquences. Or, pour l’heure, nous ne détenons aucun détail, ni sur le montage produit par produit, ni sur des transferts éventuels de certaines catégories de produits sur les complémentaires santé », souligne Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), prédisant que les préoccupations des pharmaciens devraient être très en phase avec celles des patients.
Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) se dit choqué par ce rapport dévoyé selon lui, de sa mission initiale et qui « se transforme en propositions de déremboursements ». Selon lui, « un déremboursement des médicaments jusqu’alors pris en charge à 15 %, c’est-à-dire les médicaments de la sphère ORL, des bains de bouche, des hypnotiques mais aussi l’homéopathie, aurait des conséquences fatales sur le réseau officinal, en terme de marge », prédit Gilles Bonnefond qui se refuse à un tel scénario.
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