Réfugiés : un risque faible d’importation de maladies

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Publié le 07/09/2015

Tandis que les flux de réfugiés et de migrants dans les pays européens s’accélèrent, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que « des mesures sont requises aux niveaux national, international et intersectoriel pour répondre à leurs besoins sur le plan sanitaire ». « Ces normes de soins adéquates pour les réfugiés et les migrants sont aussi fondamentales pour protéger et promouvoir leurs droits humains ainsi que ceux des communautés d’accueil », déclare le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe. Elle se veut rassurante. L’équation entre migration et importation de maladies infectieuses ne peut être établie. Ainsi, selon l’OMS, le risque que des agents infectieux exotiques, tels que le virus Ebola ou le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV), soient importés est extrêmement faible. Les réfugiés et les migrants sont en revanche exposés aux maladies infectieuses communes en Europe. L’OMS souligne que les réfugiés et migrants ne forment pas un groupe homogène et les systèmes de soins européens doivent réagir à leurs divers besoins. « Cela vaut pour la santé génésique et sexuelle, la santé de la mère et de l’enfant, les maladies cardio-vasculaires, la santé mentale, les soins d’urgence et la protection contre les maladies évitables par la vaccination », expose le Dr Jakab.

Le bureau de l’OMS pour l’Europe vient en aide aux pays les plus touchés par ces déplacements de population en leur fournissant des conseils stratégiques sur la planification des interventions d’urgence et une formation aux professionnels de santé. Enfin, elle leur livre des kits sanitaires d’urgence qui couvrent les besoins d’une population de 10 000 personnes pendant trois mois.