La reprise des cas de Covid-19, observée en France depuis quelques semaines, n’est pas assez marquée pour avancer le lancement de la campagne de vaccination prévu le 14 octobre, ont estimé les autorités sanitaires.
Depuis plusieurs semaines, le Covid montre des signes de reprise dans l’Hexagone, avec une hausse des consultations médicales, des ventes d’autotests et une présence accrue du virus dans les eaux usées. Mais les données disponibles ne laissent pas penser à une flambée. « Il n’y a rien d’anormal, nous restons en dessous des niveaux observés à la même période l’an dernier, et les indicateurs dans les eaux usées ont tendance à se stabiliser », a expliqué Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France, le 7 octobre.
Le bulletin de surveillance des infections respiratoires aiguës (IRA) publié ce jour par Santé publique France évoque d'ailleurs, concernant le Covid-19, une « activité syndromique stable à des niveaux bas, une augmentation des indicateurs virologiques à l’hôpital et la stabilisation dans les eaux usées après plusieurs semaines d’augmentation ».
Les autorités sanitaires estiment donc qu’il n’y a pas d’urgence à en avancer le calendrier, puisqu’il n’y a « pas d’arguments épidémiologiques suffisants pour modifier cette date de lancement », évoque Didier Lepelletier, directeur général de la Santé. La campagne de vaccination contre le Covid commencera donc comme prévu le 14 octobre, afin d’être couplée à celle contre la grippe (même s’il existe une tolérance pour vacciner avant cette date, contre la grippe et/ou le Covid, les personnes qui le souhaiteraient).
Par ailleurs, le responsable a appelé à ne pas s’inquiéter de l’émergence, depuis cet été, d’un nouveau variant baptisé XFG, parfois surnommé Frankenstein, en référence non pas à sa dangerosité, mais à son hybridation génétique. XFG est un recombinant des sous-variants LF.7 et LP.8.1.2, eux-mêmes issus du variant JN.1. « Ce variant apparaît potentiellement plus contagieux, mais pas plus dangereux à ce stade », a indiqué Didier Lepelletier. Il devrait par ailleurs être sensible au vaccin, car la souche retenue cette année pour le vaccin Comirnaty est LP.8.1, l’un des deux virus dont XFG est issu. Pour Didier Lepelletier, pas de doute : « Le vaccin est efficace sur cette souche » et « il n’y aura pas d’échappement immunitaire lié à XFG en particulier » a-t-il assuré.
Les représentants de Santé publique France comme ceux du ministère de la Santé ont fortement encouragé la population à se faire vacciner à la fois contre le Covid et la grippe. Cette dernière s’est révélée particulièrement virulente la saison passée, avec plus de 17 000 décès estimés.
Environ 19 millions de personnes sont jugées à risque de formes graves de ces deux maladies respiratoires, dont les plus de 65 ans, les personnes atteintes de maladies chroniques et les femmes enceintes. Elles peuvent bénéficier d’un vaccin antigrippal gratuit, tandis que celui contre le Covid est intégralement remboursé pour tous les Français. « Un stock de 12 millions de doses de vaccin contre le Covid est prévu pour cette campagne de vaccination », a précisé Didier Lepelletier.
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