Une grande campagne de vaccination ciblant les 15-24 ans va être organisée sur le territoire de la métropole rennaise suite à la découverte de plusieurs cas d’infections invasives à méningocoques de type B. Les patients pourront être vaccinés dans des centres dédiés ou par des professionnels de santé libéraux, dont les pharmaciens.
Depuis le mois de décembre, deux groupes de cas de méningocoques de type B ont été identifiés dans la métropole rennaise, comme l’a démontré une enquête menée par l’agence régionale de santé (ARS) de Bretagne et Santé publique France (SPF). Trois étudiants appartenant à la même école de commerce (la Rennes School of business) ont été infectés et trois autres cas ont été détectés parmi les membres d’une même famille, dont l’un s’est avéré mortel chez une jeune femme de 18 ans. Les investigations « n’ont pas permis de retrouver de lien épidémiologique entre les deux groupes de cas », expliquent l’ARS et SPF, ce qui suggère une circulation de cette souche sur le territoire de la métropole rennaise. « Cette situation se caractérise par un nombre de cas d’infections plus important que d’habitude sur ce territoire », complète l’ARS. L'analyse génomique des souches des bactéries responsables de ces cas d'IIM à l'institut Pasteur a également révélé « une infection par une seule et même souche de la bactérie ».
Face à cette situation, une campagne de vaccination « de grande ampleur » a donc été décidée afin de « protéger des formes graves la population la plus exposée ». Dès ce lundi 3 mars, les étudiants et professionnels de la Rennes School of business, soit 4 000 personnes, vont premièrement se voir proposer la vaccination au sein même de leur établissement. Tous les jeunes âgés de 15 à 24 ans, qui vivent, étudient ou travaillent dans la métropole rennaise, soit environ 100 000 personnes pour 43 communes, vont ensuite être ciblés par cette campagne, qui va s’étaler sur plusieurs semaines. Cette vaccination, intégralement prise en charge, nécessite l’administration de deux doses du vaccin Bexsero, espacée de 4 semaines. Pour cela, des centres dédiés vont être ouverts sur des sites proches des principaux pôles universitaires de l’agglomération rennaise. Les 15-24 ans pourront également se faire vacciner par les professionnels de santé libéraux : médecins, infirmiers, sages-femmes et bien sûr pharmaciens. « Je ne veux pas d’autre mort », a déclaré dans une interview à « Ouest-France » le ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder, qui s’est rendu sur place le 3 mars.
L’ARS de Bretagne diffuse également un flyer pour informer les patients sur l’organisation de cette campagne de vaccination et les sensibiliser sur les symptômes évocateurs d’une infection invasive à méningocoque B (maux de tête intenses, apparition de taches rouges ou violacées sur la peau, raideur de la nuque, fièvre, nausées…). Un document que les pharmaciens peuvent télécharger sur le site de l’ARS de Bretagne. Un numéro vert (joignable du lundi au vendredi de 10 heures à 17 heures) a également été mis en place pour informer la population : 0800 35 00 17.
Si le nombre de cas d’infections invasives à méningocoques a augmenté dans la région rennaise, une recrudescence, notamment liée au sérogroupe B, est observée dans toute la France ces derniers mois. En tout, 50 décès liés à la méningite ont été comptabilisés au niveau national depuis juillet 2024, dont 13 pendant le seul mois de janvier.
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