Alors que plusieurs campagnes ont récemment dénoncé le prix élevé de certains médicaments, notamment celle de Médecins du Monde, le Sénat a adopté hier un rapport sur la politique du médicament rédigé par Gilbert Barbier, sénateur du Jura, et Yves Daudigny, sénateur de l’Aisne.
Parmi les douze axes énoncés pour garantir l’accès des malades aux médicaments les plus efficaces, les deux parlementaires proposent une meilleure concertation au niveau européen. Il s'agirait de mener une action intergouvernementale pour définir un cadre commun de négociation du prix des médicaments les plus onéreux.
Les résultats des négociations avec les industriels et la comparaison entre les prix du médicament en France et dans les pays voisins feraient par ailleurs l’objet d’une audition publique annuelle devant les commissions des Affaires sociales du Sénat et de l'Assemblée nationale.
Les sénateurs préconisent également qu’en cas de déremboursement d’un médicament, des recommandations y soient associées afin d’assurer la meilleure prise en charge du patient tout en limitant le report de prescription. De même, le développement de l’automédication devra s'accompagner d'une politique de santé publique.
Enfin, les rapporteurs reprennent à leur compte quelques propositions du rapport publié fin 2015 par Dominique Polton, conseillère du directeur général de la CNAM, et présidente d’un groupe de travail sur l’évaluation des produits de santé. Ce rapport émettait l'idée de la mise en place d’un critère unique d’évaluation comparative des médicaments, la valeur thérapeutique relative (VTR). Il conseillait également la fusion en un seul des taux de prise en charge à 15 %, 30 % et 65 %.
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