À partir du 2 janvier 2018, le Coltramyl et ses génériques ne seront plus pris en charge par l'assurance-maladie.
Les myorelaxants à base de thiocolchicoside oral (Coltramyl et génériques) ne seront plus remboursés à partir du 2 décembre 2017, ni en ville ni à l'hôpital, selon deux arrêtés publiés au « Journal officiel » du 29 novembre 2017 (textes 14 et 15). Cette mesure découle d’un service médical rendu jugé insuffisant par la Commission de la transparence dans le traitement d'appoint des contractures musculaires. En effet, l’efficacité du thiocolchicoside a été jugée modeste et assortie d’un risque d'aneuploïdie (altération de la mitose cellulaire et variation du nombre de chromosome), qui est un facteur potentiel de risque de cancer et de tératogénicité, d'embryotoxicité, d'avortements spontanés et de baisse de la fertilité masculine. De plus, d’autres risques sont associés à la prise de cette molécule : réactions d'hypersensibilité, réactions cutanées, troubles gastro-intestinaux, ou neuropsychiques. Enfin, il existe des alternatives thérapeutiques (paracétamol, AINS, puis en deuxième intention : opioïdes faibles ou infiltrations).
Au total, une trentaine de spécialités sont concernées par le déremboursement, dont une dizaine n’est plus commercialisée depuis plusieurs années. Les médicaments encore disponibles sur le marché sont Miorel 4 mg et les spécialités thiocolchicoside 4 mg (en boîte de 12 et de 24 comprimés) des laboratoires Almus, Alter, Arrow, Biogaran, Cristers, EG, Mylan.
En réaction au PLFSS
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