Dans un communiqué commun, les syndicats de biologistes médicaux dénoncent les conclusions d’un récent rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur la pertinence et l’efficience des dépenses dans leur secteur. Les biologistes alertent sur un risque d’affaiblissement de leur réseau et appellent au contraire à étendre leurs domaines de compétences, notamment en matière de prévention.
Selon le document publié le 15 juillet par l’IGAS, les laboratoires de biologie médicale de ville affichent une rentabilité opérationnelle élevée (13,9 %). Un peu trop élevée même car elle dépasse le seuil de 10 % fixé comme référence. Globalement, les auteurs du rapport dressent « un constat mitigé des actions de maîtrise médicalisée et proposent d’instaurer une prescription renforcée et/ou un remboursement conditionnel pour les analyses les plus suspectes de mésusage ». L’IGAS affirme ainsi avoir identifié « un potentiel d’économies à moyen terme de 650 millions d’euros, dans un contexte de suspension de la régulation prix volume jusqu’à fin 2026 ».
Des conclusions qui n’ont pas tardé à faire réagir les syndicats de biologistes médicaux. Ces derniers « s’insurgent contre une analyse à la fois injuste, partiale et dangereuse pour la profession en ville et à l’hôpital, et surtout pour la santé publique », le tout alors que leurs revenus « ont déjà chuté de 30 % ces dernières années » et que les dépenses du secteur « sont maîtrisées depuis plus d’une décennie ». Ils redoutent précisément que ce rapport n’encourage les décideurs à réduire les tarifs de leurs actes alors même que la biologie médicale ne représente « que 1,50 euro sur 100 euros remboursés par l’assurance-maladie », selon leurs calculs. Si les préconisations de l’IGAS sont suivies d’effets, les syndicats de la profession alertent surtout sur un risque de « démantèlement du maillage territorial », qui entraînerait une dégradation de la qualité des soins, des retards de diagnostic et une perte de souveraineté.
Dénonçant un constat injuste à leur égard, les biologistes médicaux regrettent également de ne pas pouvoir en faire davantage en matière de prévention. « Lors des derniers protocoles signés avec la CNAM, la profession a réussi à arracher tant bien que mal certaines missions de prévention (dépistage du cancer colorectal, cystite, bilans de prévention, vaccination, VIH). Or, seul le dispositif « Au labo sans ordo » est réellement entré dans les faits », dénoncent-ils, rappelant au passage le succès rencontré par ce dernier (841 000 tests VIH réalisés en 2023 soit 15 % de l’ensemble des sérologies réalisées cette année-là). Pour les syndicats représentant cette profession, il est donc grand temps élargir concrètement les compétences des biologistes médicaux « pour améliorer l’efficience du système et réaliser des économies ».
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