Confrontée à une pénurie de soignants, la collectivité d'outre-mer (COM) de Polynésie française permet aux voyageurs qui arrivent sur l'île de Tahiti de réaliser eux-mêmes un test pour savoir s'ils sont positifs au Covid-19.
Les passagers qui débarquent à l'aéroport de Tahiti-Faaa se voient ainsi délivrer un kit qui leur permet de réaliser un autoprélèvement, comme le relate la radio « Europe 1 », qui a consacré un reportage à ce sujet. Deux enveloppes sont ainsi distribuées aux nouveaux arrivants avec, à l'intérieur, un coton-tige permettant d'effectuer un prélèvement salivaire ou nasopharyngé. L'échantillon est ensuite placé dans un tube avant d'être envoyé à un institut de recherches médicales situé à Papeete. Dix échantillons sont analysés en simultané avec un seul réactif, suivant la technique du pooling, afin d'aller plus vite. Si un échantillon se révèle être positif, il est ensuite testé individuellement. Il faut en général 3 jours pour être informé du résultat. Les personnes infectées par le SARS-Cov-2 sont ensuite prévenues pour qu'elles puissent s'isoler, détaille la chaîne de télévision locale « Polynésie, la première ».
Alors que la quatorzaine n'est plus imposée aux personnes qui arrivent en Polynésie française depuis le 15 juillet, cette méthode aurait permis de réaliser plus de 20 000 tests (pour 20 cas positifs en tout), selon le ministre de la Santé local, Jacques Raynal. Le gouvernement polynésien, souverain en matière de politique de santé, a ainsi été le premier au monde à développer un tel procédé. Une mesure prise pour pallier le manque de soignants, et plus généralement de moyens, auquel l'archipel doit faire face. Il n'y a, à titre d'exemple, qu'un seul et unique laboratoire dans tout l'archipel qui compte tout de même près de 300 000 habitants. Si l'immense majorité (97 %) des personnes qui reçoivent ces kits d'autoprélèvement envoient bel et bien leur échantillon, les autorités sanitaires polynésiennes envisagent toutefois, à terme, de faire réaliser ces tests sous la surveillance d'un professionnel de santé et seulement avec un prélèvement du fond de la gorge.
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