Les syndicats d’officinaux et l’assurance-maladie ont rendez-vous ce mercredi pour ce qui peut être l’ultime réunion de négociations.
Engagées le 22 février, les négociations conventionnelles sont sur le point de s’achever. La séance prévue ce mercredi pourrait être la dernière. À moins que syndicats d’officinaux et assurance-maladie ne tombent pas d’accord. « Au fil des négociations, l’assurance-maladie a su réviser sa position, prenant en compte les propositions des syndicats. Cependant, des modifications importantes sont encore nécessaires », estime ainsi l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Notamment en ce qui les nouveaux honoraires de dispensation. Si l’assurance-maladie propose une mise en place de ces honoraires en 2019, les syndicats demandent, eux, leur application dès le 1er janvier 2018.
Les syndicats pointent également l’absence, pour le moment, d’une enveloppe pour accompagner la réforme envisagée. Une condition sine qua non pour les adhérents de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui, à l’unanimité, ont réaffirmé « qu’ils ne s’engageraient pas dans un accord conventionnel sans investissements significatifs pour faire vivre les entreprises officinales et continuer de développer la qualité de l’acte pharmaceutique ». « La réussite de cette réforme repose sur un financement conséquent de l’assurance-maladie dès la première année et un engagement clair par un contrat pluriannuel permettant de neutraliser les baisses de prix et volumes que la profession ne peut plus supporter », insiste également l’USPO. Le syndicat rappelle que « les nouvelles missions ne doivent pas être financées par les économies engendrées sur l’évolution de notre marge » et que le paiement des entretiens pharmaceutiques doit être « facilité et accéléré ». L’USPO demande aussi une revalorisation des gardes et astreintes, et une réévaluation des indemnités relatives au coût du tiers payant.
À la veille de cette réunion capitale, « l’assurance-maladie sera-t-elle en mesure de répondre aux ambitions de la profession ? » interroge l’USPO. Tandis que la FSPF prévient qu’elle « n’engagera pas la profession dans un pseudo-contrat qui prévoirait une renégociation uniquement en cas de baisse de la rémunération officinale, alors qu’il est indispensable de bénéficier d’une croissance de cette rémunération, comme l’ont obtenue les autres professionnels de santé ».
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