Dans le cadre de l’abrogation des mesures exceptionnelles de lutte contre le Covid prises en juin 2021, depuis le 1er mars, les tests antigéniques du Covid-19 ne sont plus remboursés pour les patients qui pouvaient encore bénéficier d’une prise en charge sans prescription (assurés âgés de 65 ans ou plus, mineurs, professionnels de santé et personnel d’établissements de santé…). « Les pharmaciens pourront bien évidemment continuer à les faire, avec un tarif qui devra respecter le principe de tact et mesure », explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Et les tests réalisés sur ordonnance restent remboursables.
De même, c’en est fini de la remise gratuite de tests à d’autres professionnels de santé, aux salariés des services à domicile, ou encore au personnel de l’Éducation nationale.
Fin des barnums
D’autres mesures sont supprimées concernant le dépistage et la vaccination :
- L’autorisation des prélèvements hors les murs pour la réalisation des tests (barnums) est abrogée ;
- Pour les pharmaciens d'officine, la formation aux prélèvements pour les tests ne peut plus être dispensée par un autre professionnel déjà formé ;
- Les étudiants ayant validé leur première année d'étude et préparateurs en pharmacie ne sont plus autorisés à réaliser les prélèvements des tests Covid sous la supervision d’un pharmacien
- La dispensation d’un autotest Covid ne s’accompagne plus de la remise d’un document spécifique
- La vente en ligne pour les officines d’autotests n’est plus interdite
- Les rémunérations spécifiques liées au dépistage du Covid et à la vaccination sont supprimées. La prestation d'injection du vaccin contre le Covid-19 réalisée en officine sera maintenant de 7,50 euros, comme c’est le cas pour les autres vaccinations annuelles
- Les pharmaciens d'officine ne contrôlent plus les certificats de vaccination édités à l'étranger
Parmi les autres mesures, le port du masque sanitaire ne pourra plus être exigé par le responsable d’une officine. La dispensation de Paxlovid n'est plus conditionnée à un résultat de test positif (fin de l'ordonnance conditionnelle). Par ailleurs, la délivrance exceptionnelle des médicaments nécessaires à l’IVG médicamenteuse ne fait plus partie des mesures exceptionnelles de lutte contre le Covid. Cependant, elle est entrée dans le cadre du droit commun. Le pharmacien peut la réaliser et n’a plus à mettre la mention « délivrance exceptionnelle » sur l'ordonnance. Enfin, en ce qui concerne l’oxygène médical, les oxymètres de pouls ne sont plus pris en charge par l'assurance-maladie.
Les survivants
À noter que quelques mesures ont survécu : les officinaux gardent la possibilité de délivrer gratuitement, sur présentation de justificatifs, des masques chirurgicaux ou FFP2, qui ne relèvent pas du stock national, aux personnes malades du Covid-19 ou encore aux patients vulnérables. De même, les officinaux pourront toujours approvisionner en vaccins contre le Covid-19 les établissements de santé et les professionnels de santé libéraux. Enfin, certaines dispositions, comme l’autorisation donnée aux préparateurs de vacciner contre le Covid, sont entrées dans le droit commun depuis déjà plusieurs mois.
Une idée de l’assurance-maladie
Médicaments, pansements : quelle est cette expérimentation contre le gaspillage ?
A la Une
Révision de la grille des salaires : ce qui va changer
Expérimentation
Vaccination du voyageur chez Wellpharma
Mécénat Chirurgie Cardiaque
Challenge cœurs actifs, le tour du monde de Pharmactiv