Mercredi, le Syndicat des médecins libéraux (SML) se fendait d'un communiqué pour protester contre la disparition de la « case médecin » du bon de prise en charge de la vaccination antigrippale, accusant l'assurance-maladie d'écarter le médecin de la vaccination. La CNAM répond : rien n'a changé pour le médecin.
Opposé à plus d'un titre à l'élargissement des missions des autres professionnels de santé, notamment des pharmaciens et des infirmières, le SML multiplie les communications. Après avoir donné de la voix contre la dispensation protocolisée, il exigeait, la semaine dernière, une rémunération spécifique pour la réalisation du TROD angine, après que les pharmaciens ont obtenu une telle rémunération. Cette semaine, la colère du syndicat s'est dirigée vers la vaccination antigrippale, cet acte vaccinal étant désormais pratiqué par les pharmaciens, les sages-femmes et les infirmières.
Or, selon le SML, le bon de vaccination adressé par l'assurance-maladie aux populations cibles ne comporte plus la « case médecin ». « N'y figurent désormais plus que le pharmacien et l'infirmier », s'emporte le syndicat qui analyse cette suppression comme une façon pour l'assurance-maladie d'écarter « le médecin, et notamment le médecin traitant, de la vaccination » et juge qu'il s'agit d'une « violation des accords relevant de la convention médicale ». Il demande à la CNAM d'adresser « immédiatement des bons rectificatifs aux patients concernés ».
Contactée par « Le Généraliste », l'assurance-maladie s'étonne de la réaction du syndicat de médecins. « Ces bons étaient déjà identiques les années précédentes (...) la partie basse du bon à laquelle il est fait référence est un bordereau de facturation concernant l'injection du vaccin lorsqu'il est réalisé par un infirmier ou un pharmacien. Le médecin n'en a pas besoin puisqu'il vaccine au cours d'une consultation. » Il ne reste plus au SML qu'à réclamer une rémunération spécifique pour l'injection du vaccin, comme il l'a fait la semaine passée pour la réalisation du TROD angine… La CNAM rappelle par ailleurs que les médecins peuvent toujours télécharger « leur propre bon (téléchargeable sur amelipro) à utiliser pour prescrire le vaccin à toutes les personnes éligibles et qui ne reçoivent pas de bons, ainsi que les personnes mineures ».
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