Selon une projection de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques du ministère de la Santé, le nombre de masseurs-kinésithérapeutes devrait augmenter de 57 % d’ici à 2040. Une tendance qui résulte essentiellement de l’arrivée massive des diplômes étrangers.
Contrairement aux médecins, et dans une moindre mesure, aux officinaux qui voient leurs effectifs diminuer, la profession de kinésithérapeute ne connaît pas d’érosion démographique.
Bien au contraire. Les masseurs-kinésithérapeutes pourraient bientôt être en surnombre si l’on en croit les projections effectuées par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES). Une étude établit en effet qu’ils seront 133 000 en 2040, soit 57 % de plus qu’en 2016. La profession pourrait être victime de cette hausse vertigineuse puisque, supérieure à la croissance de la population, elle entraînerait une augmentation de 44 % de la densité. Même ramenée à la progression de la consommation de soins de la population, cette offre de soins serait encore excédentaire, avec une densité en hausse de 20 %. « Cette densité s’établirait à 151 masseurs-kinésithérapeutes pour 100 000 habitants en 2040 contre 126 en 2016 », indique l'étude. Les professionnels qui exerceront de plus en plus en libéral, feront sans doute les frais de cette surdensité.
Le relèvement des quotas à la formation de massokinésithérapie depuis 2005 n’est pas la seule cause de ce phénomène. Cette hausse drastique des effectifs est en effet essentiellement due à un autre paramètre : l’afflux des diplômes étrangers qui constituaient déjà, en 2016, un tiers des nouveaux inscrits. Et dont plus de la moitié avait la nationalité française.
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