Mais l’augmentation des charges ne suffit plus à couvrir leur frais, d’autant que les honoraires de délivrance ont été drastiquement revus à baisse. effectifs actuels. Selon l’organisme professionnel Community Pharmacy England, (CPE), chargé notamment des négociations tarifaires avec les autorités de santé, l’Angleterre, qui a déjà perdu 1 200 officines depuis 2015, pourrait enregistrer 1 500 fermetures dans les 12 prochains mois, soit 15 % de son effectif total. 30 % des pharmacies ont déjà supprimé certains programmes de vaccination, de suivi pharmaceutique, de consultations officinales et d’aide à l’arrêt du tabac, pourtant rémunérés en honoraires par le NHS. En outre, les titulaires sont de plus en plus nombreux à limiter la présence de leurs adjoints, voire à s’en passer totalement. 23 % des officines ont, de même, mis un terme à leurs services de livraisons à domicile.
Le prix de « l’écroulement du réseau »
La CPE estime que la profession paye le prix de « l’écroulement du réseau » décidé pour des raisons purement budgétaires par les pouvoirs publics. Une situation d’autant plus ubuesque que l’Angleterre manque de médecins et que les pharmacies jouent un rôle primordial pour les décharger de nombreuses consultations dites « mineures », assurer les renouvellements d’ordonnances et mener des actions de prévention et de santé publique. Les pharmaciens britanniques, les Écossais encore plus que les Anglais, sont pourtant ceux qui, en Europe, ont développé le plus de nouveaux services aux patients. Le pays compte environ 12 000 pharmacies, dont 10 000 pour la seule Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles et l’Ulster disposant d’un NHS distinct. 50 % des officines britanniques sont regroupées au sein de chaînes, l’autre moitié étant constituée d’indépendants. Hors des grands centres, les officines frappent souvent par leur petite taille, ce qui les rend d’autant plus vulnérables à la crise traversée par la profession.
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