Le collectif Fakemed appelle « les instances ordinales et gouvernementales » à dénoncer et sanctionner les pratiques de certains médecins, utilisant et diffusant « à tout-va » des protocoles sauvages dans le Covid-19, et mettant en danger des patients n’ayant pas donné un consentement libre et éclairé.
« La déontologie n’est pas à géométrie variable », s’agace Cyril Vidal, président du collectif Fakemed et chirurgien-dentiste, dans un communiqué publié hier. Constatant, depuis le début de l’épidémie de Covid-19, l’apparition régulière de nouveaux traitements présentés comme miraculeux « ne reposant le plus souvent sur aucune base clinique fiable », il s’émeut que certains praticiens se lancent dans des « protocoles sauvages dans leur service hospitalier ou leur cabinet de ville ». Et de citer « antibiotiques, zinc, chloroquine, héparine, vitamine C, corticoïdes inhalés, granules homéopathiques, voire du soda aux extraits de quinquina » parmi les remèdes miracles qu’il a pu relever.
Le collectif dénonce l’utilisation de « méthodes non éprouvées scientifiquement », sur des patients qui n’ont pas donné « un consentement libre et éclairé » à ce qu’il considère comme des « expérimentations sauvages ». En outre, ces méthodes et traitements sont largement diffusés et même promues, ce qui « parasite la relation entre soignants et patients ».
Le collectif appelle donc les instances gouvernementales et ordinales, « garantes de la déontologie et du respect de l’éthique » à dénoncer ces pratiques, voire à les sanctionner.
À la Une
Les pharmaciens dans la rue pour défendre l’économie de l’officine
Disparition de 62 pharmacies en mai
Le maillage officinal se fragilise de mois en mois
Dénutrition, hésitation vaccinale
Les arguments pour convaincre
Conseil national de l’Ordre des pharmaciens
Carine Wolf-Thal réélue présidente de l’Ordre