L’USPO propose des modalités provisoires pour la facturation de la distribution des masques aux personnes contact Covid-19 et aux professionnels autres que les médecins. Cette solution permet de pallier l’absence de directives par l'assurance-maladie, tandis que la liste des bénéficiaires s’est encore allongée.
Comment facturer la distribution des masques aux personnes contact Covid-19 ? Et aux professionnels de santé autres que les médecins ? Autant de questions qui émergent dans les officines alors que certains pharmaciens font état de rejets de FSE.
Lors d’une conférence de presse, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), a donné hier quelques clés pour effectuer cette facturation de manière temporaire. En ce qui concerne les personnes identifiées comme contact Covid-19 par l’assurance-maladie, et figurant sur le téléservice Covid de la plateforme AmeliPro, il suffit de renseigner le numéro du médecin traitant. « À défaut, indique Gilles Bonnefond, on pourra inscrire le numéro médecin fictif à créer : le 291991438. » Idem pour la facturation de la distribution des masques aux professionnels listés par la DGS, celle-ci ayant élargi, le 19 mai, les bénéficiaires aux prothésistes et orthésistes, ainsi qu’au épithésistes et aux chiropracteurs. De plus, les kinésithérapeutes réalisant des actes de kinésithérapie respiratoire pourront disposer de 6 masques FFP2 par semaine.
L’USPO précise que pour les médecins, il s’agira de renseigner le propre numéro du médecin concerné par la distribution. Ces solutions ne sont que transitoires, dans l’attente d’une clarification des procédures par l’assurance-maladie, qui pourrait intervenir lors d'une prochaine réunion avec les syndicats de pharmaciens, le mardi 26 mai.
Revenant sur ces distributions de masques des stocks de l'État, Gilles Bonnefond a rappelé la nécessité pour le réseau officinal de disposer de 20 millions de masques par semaine pour répondre à l’ensemble de ces besoins. « Les pharmaciens doivent pouvoir détenir un stock tampon. Dans le cas contraire, ils se retrouveront vite en rupture et ne pourront pas honorer les prescriptions. Et alors nous allons nous retrouver face à un nouveau scandale sur les masques ! », met-il en garde, sommant l’État et tout particulièrement la cellule de crise masques (instance que les syndicats de pharmaciens n’ont pu rencontrer que très récemment) d’anticiper sur ces nouvelles exigences en approvisionnement de masques sanitaires.
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