Dans un communiqué publié le 4 janvier, le Syndicat national des pharmaciens d’officine algérien (SNAPO) dénonce les très nombreux faits de violence, souvent liés au trafic de médicaments psychotropes, dont ont été victimes leurs confrères et consœurs ces derniers mois à travers le pays. L’organisation syndicale demande davantage de mesures de protection pour les professionnels.
C’est un cri d’alarme que pousse le SNAPO, l’organisation syndicale qui représente les pharmaciens d’officine algériens. Ces derniers travaillent aujourd’hui dans la peur, celle d’être agressé par des consommateurs ou des trafiquants de médicaments psychotropes. Dans un communiqué relayé par le média local « TSA », le président du SNAPO décrit la réalité vécue par ses confrères aujourd’hui. Il évoque notamment « des agressions sauvages avec préméditation contre nos collègues dans plusieurs wilayas (collectivités territoriales) pendant la semaine en cours ». Le phénomène n’a malheureusement rien de nouveau. Le syndicat presse les autorités d’agir et rappelle que les pharmaciens font aujourd’hui face à « des agressions quotidiennes ».
Les pharmaciens détenant des psychotropes dans leur établissement sont particulièrement vulnérables. Ils travaillent « sans protection sécuritaire, (ce qui) les expose aux harcèlements quotidiens et aux agressions violentes qui ont parfois atteint le stade de l’assassinat (…) La profession vit aujourd’hui dans la peur et la terreur », dénonce le SNAPO. Si aucune mesure n’est prise, l’organisation syndicale estime que les pharmaciens pourraient tout simplement arrêter de vendre ou de délivrer ces psychotropes, source de tant de convoitises.
En juillet, une agression de pharmaciens avait particulièrement choqué en Algérie. Des officinaux exerçant dans la banlieue d’Alger avaient été la cible d’une attaque d’une violence inouïe de la part de quatre individus, qui n’avaient pas hésité à les attaquer à coups de sabres et de machettes, en blessant cinq d’entre eux. Un bilan qui aurait pu être encore plus dramatique au vu des images captées par les caméras de vidéosurveillance. Une véritable « tentative de meurtre », selon les mots du titulaire de la pharmacie. Les quatre assaillants, membres d’une même famille (une mère et ses trois enfants), n’avaient pas supporté de se voir refuser la délivrance de psychotropes. Ils ont depuis été arrêtés et placés en détention.
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