Comme le confirment les chiffres de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), les dépenses de santé ont nettement baissé au mois d'avril à cause du confinement.
Le coup de frein est particulièrement violent pour certaines professions, comme les dentistes, dont les remboursements ont chuté de 94 % au cours du mois dernier par rapport à avril 2019. Le ralentissement est également sensible pour les kinésithérapeutes (- 80 %), les laboratoires de biologie médicale (- 38 %) et les transports sanitaires (- 35 %). Les données de la CNAM confirment également que les médecins spécialistes ont été plus durement touchés (- 53 %) que les généralistes, dont les remboursements ont diminué de "seulement" 28 % par rapport à l'année dernière, notamment grâce aux téléconsultations privilégiées par de nombreux patients pendant la période de confinement.
La CNAM constate par ailleurs une baisse de plus de 10 % de la vente de médicaments en pharmacie pour le mois d'avril. Une diminution qui s'explique notamment par le phénomène de stockage observé les jours suivants l'entrée en vigueur du confinement, à la fin du mois de mars.
Si les dépenses (corrigées des variations saisonnières) ont reculé en moyenne de 6,5 % par rapport à avril 2019, certains professionnels, comme les infirmiers, affichent tout de même des remboursements quasi stables. La facture des hôpitaux publics a même augmenté de 2 % malgré l'interruption des activités chirurgicales, alors que les établissements privés ont perdu, dans le même temps, 28 % de leurs recettes.
Enfin, une catégorie de dépenses a battu des records : les indemnités journalières, qui ont augmenté de 87 %, conséquence de l'explosion des arrêts maladies qui ont « bondi à partir de début avril », précise la CNAM.
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