Épisode 293. Christèle est agressée par un homme parce qu’elle refuse de lui donner les médicaments. Son ordonnance est falsifiée.
- C’est la première qu’on me dit ça. Ça fait bien dix ans que je prends ce médicament pourtant. Tu entends Jean, il ne faut pas que je prenne des coups de soleil, dit la femme que le jeune Louis est en train de servir.
- Ça marche aussi pour vous, Monsieur. Il faut mettre de la crème solaire ou un chapeau, ou des manches longues, dit l’étudiant.
- Vous êtes drôle vous. Notre fils habite à la Martinique alors autant vous dire qu’on n’y va pas avec les blousons de ski. Et après, qu’est-ce qu’on risque ? Depuis le temps…
- Ben oui, c’est vrai, qu’est-ce qu’on risque, reprend le mari nommé Jean.
Louis est un peu décontenancé face à cette interrogation légitime. Délivrer un conseil est une chose ; le justifier en est une autre. Comment répondre sans les inquiéter ? La peur de développer un cancer de la peau, puisque c’est l’effet indésirable dont il est question, pourrait les inciter à arrêter leur traitement diurétique, avec toutes les conséquences qui suivront sur leur état cardiovasculaire.
« C’est peut-être cela qu’on appelle l’art pharmaceutique », songe l’étudiant.
La voix de la patiente le sort de sa réflexion :
- Alors, on risque quoi si on prend le soleil ?
Heureusement pour Louis, la femme trouve elle-même une réponse :
- De toute façon, nous ne sommes pas du genre à griller au soleil. Nous partons dans une semaine chez mon fils, mais autant vous dire qu’avec les petits-enfants, ce n’est pas de tout repos. Et puis je ne supporte pas le soleil…
Attirée par les éclats de voix à sa droite, la femme tourne la tête :
- Qu’est-ce que c’est que cet énergumène !
À trois comptoirs d’eux, Christèle montre la sortie à un homme en imper :
- Ce n’est pas la peine d’insister, je ne vous le donnerai pas.
Emmanuel et Julien se tiennent prêts à intervenir.
- Toi, si je te vois dans la rue, ça va mal se passer, répond l’homme en menaçant la préparatrice du doigt.
- Vous ne parlez pas comme ça à ma collègue, lui rétorque Julien qui sent le rouge lui monter au visage.
- Ta gueule toi. Pharmacie de merde !, dit finalement l’homme en donnant un coup de pied dans le sapin de Noël.
L’arbre décoré tangue et finit par tomber au sol sous le regard sidéré des autres patients. Appliquant la procédure en cas d’agression, Kenza fait le 17 pour prévenir la police. L’homme s’en va en hurlant.
Choquée, Christèle se retire dans la salle de pause. En passant devant le vestiaire, elle croise Alice.
- Bonjour Alice. Excuse-moi, je suis toute bouleversée. Je viens d’être agressée. Regarde, le type a même fait tomber le sapin.
Alice jette un œil vers l’espace clients et voit Gisèle et Lou en train de s’activer à ramasser les bris de boules.
- Salut Alice, tu viens de rater une scène dont on se passerait bien, dit Julien. Christèle est montée ?
- Oui, elle n’a pas l’air bien.
Louis les rejoint. Lui aussi est un peu choqué.
- Ça va Louis ? Tant que j’y pense, c’est bien d’avoir dit aux Micheneau de se protéger du soleil, lui dit le titulaire.
- Tu m’expliques ?, ajoute Alice.
- Ce sont des patients sous hydrochlorothiazide, et comme j’ai vu qu’il y avait une alerte hier sur ce médicament…
- Vous êtes super les gars. Tout ça me convainc de poursuivre mon projet, répond la jeune thésée.
- C’est-à-dire ?, demande Julien, curieux de percer le mystère.
(À suivre…)
Aide financière
Pharmacies en territoires fragiles : 59 dossiers déjà acceptés sur 109 déposés
Diabète
Rappel mondial des capteurs FreeStyle Libre 3 : sept décès signalés
Formation et information
Du Buzz pour l’équipe officinale
PDA
E-Santé Robotik lance un robot compact et sécurisé pour la préparation médicamenteuse