Les génériques assoient lentement leur position sur le marché de ville. Ils ont gagné 2,9 points de pénétration en deux ans, dont 1,5 point entre 2024 et 2025, pour atteindre 86,8 % en moyenne sur les cinq premiers mois de cette année. Ils doivent cette percée, notamment, à l’arrivée des génériques de Xarelto et de Liptruzet. Néanmoins, le niveau actuellement atteint devrait se stabiliser, analyse GERS Data, à l’origine de ces statistiques puisque peu de molécules sont tombées dans le domaine public depuis 2024.
Les biosimilaires font quant à eux un bond remarqué depuis le début de l’année, particulièrement depuis la parution de l’arrêté du 20 février. Ils doivent ce décollage à l’arrivée de tériparatide (Forsteo), étanercept (Enbrel), adalimumab (Humira), énoxaparine (Lovenox), follitropine alfa (Gonal-F) et époétine (Eprex), portant à neuf le nombre de spécialités autorisées à être substituées (voir graphique). Le taux de pénétration du biosimilaire en ville passe ainsi de 36,2 % en janvier à 49,4 % en mai, alors qu’il a atteint 34,5 % sur l’ensemble de l’année dernière. Toutes les molécules bénéficient de cette hausse, y compris celles déjà autorisées et qui affichaient un taux de pénétration de 93 %, voire de 95 %, comme le pelfilgrastim, ou le filgrastim, et qui gagnent deux points en quelques mois. L’ascension la plus remarquée parmi les nouvelles venues est néanmoins celle de l’enoxaparine dont le taux de pénétration est passé de 20 % en début d’année à 60 % fin mai et de l’adalimumab (Humira) qui gagne dix points en cinq mois. Du chemin reste cependant à parcourir pour atteindre en fin d’année l’objectif fixé par les pouvoirs publics d’un taux de pénétration de 80 % sur l’ensemble des molécules autorisées à être substituées.
Moins d’un tiers du marché en valeur
Les hybrides ont pour leur part fait l’objet pour leur part de plusieurs mesures favorables. Mais en dépit de la création du registre par l’ANSM en avril 2024, ou encore de l’égalisation des marges sur celles des bioréférents en août dernier, le taux de pénétration de ces produits peine à décoller en 2024. Un léger soubresaut est observé, cette année, entre mars et mai, où le taux de pénétration des hybrides gagne 3,3 points à 39,6 %. En valeur, ceux-ci détenaient en mai 2029 % du marché pour un chiffre d’affaires de 32,7 millions d’euros.
D’après le 38e atelier GERS Data
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