Jean-Yves T, surnommé « Panoramix », comparaissait en janvier dernier pour trafic de médicaments et exercice illégal de la profession de pharmacien. L’homme, qui confectionnait des stéroïdes anabolisants à partir de principes actifs achetés en Chine avant de les revendre sur son site, a été condamné à 4 ans de prison, dont un an ferme.
Surnommé « Panoramix » en référence au druide gaulois de la bande dessinée Astérix qui confectionnait la potion magique, Jean-Yves T. a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Paris de fabrication, importation, acquisition, cession et transport de substances vénéneuses et de médicaments, le tout en bande organisée, et d'exercice illégal de la profession de pharmacien.
Pour ces faits, l’apprenti druide a été condamné à quatre ans d'emprisonnement, dont un an ferme, qu’il pourra effectuer à domicile sous bracelet électronique. « Panoramix » est également sous le coup d’une interdiction définitive d'exercer une profession liée au sport.
L’homme fabriquait artisanalement des stéroïdes anabolisants à base de principes actifs importés de Chine, mélangés ensuite avec de la farine ou du lactose dans un simple mixeur de cuisine. Les flacons de produits injectables étaient stérilisés à l’eau bouillante et à l’alcool. Un processus qui se déroulait, selon ses propres mots, dans un « laboratoire underground ».
Les produits finis étaient ensuite vendus sur son site « Androgenix Technologies » à des adeptes de la musculation, qui n’étaient pas tenus au courant des conditions de fabrication archaïques et donc des dangers potentiels pour leur santé. Au total, le trafic aurait rapporté au contrevenant 120 000 euros entre début 2019 et septembre 2020.
Aux côtés de « Panoramix » comparaissaient huit autres personnes, dont sa mère, âgée de 62 ans. Poursuivie pour complicité au titre de « l’aide logistique » qu'elle lui a apportée, elle a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis. Les sept autres prévenus, des hommes de 26 à 43 ans, ont été condamnés à des peines allant de 15 mois avec sursis à un an de prison ferme pour leur participation au trafic (stock de la marchandise, gestion des commandes et livraisons, aide à la confection des produits…).
Enfin, l’ensemble des neuf prévenus ont été condamnés à verser solidairement 9 000 euros à l'Ordre des pharmaciens, qui s'était constitué partie civile.
Avec AFP.
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