Plus de 200 personnes ont déposé plainte à Paris, dont trois pour homicide involontaire, dans le dossier des appareils respiratoires pour l'apnée du sommeil défectueux du groupe Philips.
Dans le cadre de l'affaire des respirateurs Philips défectueux, l'avocat Christophe Lèguevaques a annoncé que 217 personnes ont déposé plainte le 15 juin pour des infractions telles que tromperie, mise en danger de la vie d'autrui, pratiques commerciales trompeuses, et administration de substances nuisibles. Trois plaignants visent en outre l'infraction d'homicide involontaire, précise-t-il. D'après l'avocat, ces plaintes de particuliers seront les premières versées à l'enquête ouverte en juin 2022 par le pôle santé publique du parquet de Paris. La plainte est ouverte à de nouvelles personnes s'estimant victime de ces respirateurs.
Contacté par l'AFP, le fabricant Philips assure « mettre tout en œuvre pour restaurer la confiance avec toutes les parties prenantes » et qu'il continuera « à travailler en étroite collaboration avec les autorités compétentes ». Le groupe indique dans une déclaration écrite avoir, à fin avril 2023, « expédié à ses clients français une quantité totale d'appareils remédiés représentant 98 % des appareils concernés par le rappel et éligibles à la remédiation ».
La cellule d'investigation de Radio France évoque le cas de Serge Toulotte, décédé à l'hôpital de Calais le 6 avril 2022 d'un cancer généralisé. Sa veuve lie ce décès à l'emploi du respirateur. Avec cette plainte, « on apporte des informations complémentaires au parquet pour qu'il ait envie de confier l'enquête à un juge d'instruction », a souligné l'avocat.
Me Lèguevaques accompagne sa plainte d'un rapport privé demandé à Laurence Huc, toxicologue et directrice de recherche à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). Selon l'avocat, ce rapport vient « complètement contredire les propos rassurants de Philips ».
Avec l'AFP.
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