La guerre se poursuit entre Michel-Edouard Leclerc et les pharmaciens d’officine. L’une des batailles entamées par le fer de lance de la GMS a trouvé sa conclusion en appel le 3 décembre dernier. En cause ? La communication des centres Leclerc affirmant qu’un pharmacien était présent dans chacune de ses parapharmacies. Une manière de s’approprier une caution santé que l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) n’a pas hésité à attaquer après constat d’huissier lors d’une enquête menée en novembre 2017 : 12,1 % des parapharmacies Leclerc ne comptaient aucun docteur en pharmacie et dans plus de 73 % de celles qui en emploient, ils sont en nombre insuffisant pour couvrir l’amplitude horaire hebdomadaire.
En première instance, en décembre 2019, le groupement d’achats des centres Leclerc (GALEC) avait été condamné pour publicité trompeuse et sommé de modifier sa communication. Mais le GALEC a interjeté appel, affirmant que les manques constatés ne reposaient que sur le turn-over naturel et sur les périodes de vacance de poste associées. En vain. La cour d’appel de Paris a confirmé la condamnation pour publicité trompeuse et lui a infligé une amende de 30 000 euros à verser l’UDGPO au titre des dommages et intérêts. En revanche, les juges n’ont cette fois pas exigé une modification de sa communication.
Leclerc ne s’est pas exprimé sur cette décision judiciaire. Nul doute qu’elle n’éteint pas son appétit pour l’univers de la santé, aiguisé ces derniers mois par la crise épidémique. Début décembre, il espérait encore être autorisé à vendre des autotests dans ses parapharmacies, notant que d’autres pays les distribuaient depuis des mois par le biais des grandes surfaces.
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