La découverte de TATP mardi à Marseille dans l’appartement de deux hommes soupçonnés de préparer un attentat jihadiste, relance la question de l’encadrement de la vente de peroxyde d’hydrogène auquel se soustrait, jusqu’à présent, le gouvernement français.
Les trois kilos de TATP, du peroxyde de triacétone, trouvés en train de sécher dans un appartement marseillais, étaient destinés, selon les enquêteurs, à un attentat jihadiste. Ce n’est pas la première fois que cet explosif artisanal obtenu en mélangeant, dans des proportions précises, de l'acétone, de l'eau oxygénée et un acide (sulfurique, chlorhydrique ou nitrique), est préparé par des personnes radicalisées. Les gilets et bombes à l’origine des attentats de Bruxelles en mars 2016 étaient également constitués de TATP.
Cette substance pose d’autant plus de difficultés aux services antiterroristes français que ses ingrédients sont disponibles en vente libre. « On peut surveiller les ventes d'eau oxygénée, d'ailleurs on le fait bien sûr, mais si les gars sont assez malins pour faire vingt pharmacies et acheter de petites quantités, ça passe », déclare à l’AFP, un membre de ces services.
Ce qu’il omet de dire c’est qu’il n’y a pourtant pas de fatalité. Car, comme le souligne « Le Canard enchaîné » dans son édition du 19 avril, la France est l’un des rares pays européens à ne pas avoir encadré les achats de ces produits comme le spécifiait un règlement de la Commission européenne de mars 2013. « Et ce malgré l’état d’urgence et la menace terroriste », précise l’hebdomadaire satirique. Toujours selon ses informations, le gouvernement français a été sommé par Bruxelles, le 2 mars dernier, de se mettre en règle dans les deux mois « sous peine de se voir traîné devant la Cour de justice de l’Union européenne ».
Avec l'AFP.
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