Sanofi est sous le coup d’une enquête pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Le laboratoire est accusé d’avoir, par le biais de la Société générale, réalisé des montages financiers lui permettant de déclarer des bénéfices en deçà du réel.
Sanofi, fleuron de l’industrie pharmaceutique tricolore, est dans la tourmente. Ses locaux ont été perquisitionnés mardi 25 novembre, dans le cadre d’une enquête ouverte depuis janvier 2024 pour « blanchiment de fraude fiscale », « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée ou aggravée » et « association de malfaiteurs », selon des informations rendues publiques par « Le Monde ». Une trentaine d’officiers fiscaux judiciaires de l’Office national antifraude (ONAF), deux magistrats du Parquet national financier (PNF) et trois assistants spécialisés ont mené une perquisition.
Pour le compte de Sanofi, mais aussi d’autres industriels dont AXA et Lactalis, une filiale de la Société générale aurait réalisé des montages financiers permettant au laboratoire de déclarer des bénéfices inférieurs à la réalité, et ainsi payer moins d’impôts. Ce sont principalement d'importants prêts qui auraient été accordés aux maisons-mères par des filiales luxembourgeoises. Celles-ci auraient permis de réduire une partie des profits français via les intérêts facturés. Ce n’est pas la première perquisition effectuée par la justice française. Dans le cadre du même dossier, la Société générale a reçu fin juin la visite de 80 enquêteurs, 11 magistrats et assistants spécialisés du PNF, dans ses bureaux de La Défense.
De son côté, Sanofi s’est défendu en affirmant qu’il avait, « comme de nombreuses autres entreprises, (…) eu recours (…) à un dispositif de financement proposé par la Société générale dans le cadre d’une opération d’acquisition réalisée il y a plus de dix ans, dispositif qui fait aujourd’hui l’objet d’investigations par le Parquet national financier. (…) Le groupe considère avoir respecté l’ensemble des lois et règles applicables dans ce dossier (…), réserve tous ses droits et coopérera avec les autorités ».
Le leader pharmaceutique avait déjà vu ses locaux français et allemands perquisitionnés le 29 septembre, dans le cadre d’une investigation menée par la Commission européenne sur un éventuel abus de position dominante sur le marché européen des vaccins contre la grippe saisonnière.
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