Des tensions en solutés de réhydratation orale (SRO) perdurant depuis plusieurs semaines, la Direction générale de la santé (DGS) recommande quelques solutions alternatives aux pharmaciens d’officine.
Avec un taux d'incidence de 103 cas/100 000 habitants en augmentation par rapport à la semaine précédente, la gastroentérite aiguë est en recrudescence dans onze régions. Douze régions sont même en activité élevée en ce qui concerne les hospitalisations des enfants de moins de cinq ans. La semaine du 22 février, 3 150 enfants de moins de 2 ans ont été admis aux urgences pour gastroentérite aiguë, soit 0,77 % de plus que sept jours auparavant. Dans ce contexte, les tensions fortes, voire les ruptures, observées dans l’approvisionnement en solutés de réhydratation orale (SRO) sont particulièrement inquiétantes. Elles concernent autant le secteur hospitalier que le circuit de ville.
La Direction générale de la Santé (DGS) demande, par conséquent, aux professionnels de santé de limiter les risques liés à une potentielle rupture de ces aliments diététiques destinés à des fins médicales spéciales (ADDFMS). Aux officinaux, elle rappelle les recommandations de la Société française de pédiatrie (SFP). En cas de ruptures d’approvisionnement avérées, les pédiatres proposent des solutions alternatives tout en demandant de réserver l’utilisation des sachets de SRO disponibles en pharmacies de ville aux nourrissons et aux enfants jusqu’à un an. À partir de cet âge, en revanche, un jus de pomme dilué de moitié ou la boisson préférée de l’enfant constitue la pratique de réhydratation la plus simple, préconisent les pédiatres. Ils appuient leur recommandation sur les résultats d’une étude selon laquelle « chez les enfants atteints de gastro-entérite légère et de déshydratation minimale, l'hydratation orale initiale avec du jus de pomme dilué suivi de leurs liquides préférés, a entraîné moins d'échecs thérapeutiques comparé à un soluté électrolytique ».
Au-delà de ces solutions maison, la Société française de pédiatrie rappelle que les officines peuvent proposer des préparations magistrales adaptées suivant le tableau des compositions de SRO de la Haute Autorité de santé (HAS).
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