Face aux dysfonctionnements qui ont émaillé l’application de la réforme des études de santé, le gouvernement annonce un plan d’actions.
Suite aux protestations de nombreux étudiants de première année en étude de santé et de leurs parents, le Premier ministre a reconnu hier qu’il y avait lieu de décider « de plusieurs mesures exceptionnelles destinées à mieux accompagner les étudiants dans leur parcours ». Officiellement, la crise sanitaire est désignée comme l’élément qui a perturbé la mise en œuvre de la réforme des études de santé.
Ce plan d’action sera mis en place dès cette année universitaire. Un décret va porter, pour l’année en cours, de 70 % à 85 % le pourcentage de places réservées à un parcours. La part des places pouvant être réaffectées d’un parcours à l’autre va être augmentée afin de garantir aux étudiants les meilleures chances de réussite. « Les universités s’organiseront pour lever les difficultés en vue de l’année prochaine et favoriser la diversification des parcours des étudiants en santé, objectif clé de la réforme », promet le gouvernement.
Par ailleurs, une commission d’examen exceptionnelle va être créée au sein de chaque université « pour examiner les situations individuelles de certains étudiants qui, malgré des résultats aux examens permettant une admissibilité, n’auraient pas validé une unité d’enseignement ». Des sessions de rattrapage pour les disciplines mineures de chaque parcours seront organisées. Enfin la discipline majeure de formation entre la première année de licence avec option santé et la deuxième année sera maintenue.
Le gouvernement annonce également anticiper la rentrée 2021-2022. Les capacités d’accueil seront au moins identiques à l'année 2020-2021. Il souligne que dans le cadre du plan « Ma santé 2022 » les capacités d’accueil dans les filières médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie ont été portées cette année à 16 750 places, soit une augmentation de 12 % par rapport à l’année dernière et un niveau sans précédent afin de garantir dès à présent la plus grande visibilité possible pour la prochaine année universitaire.
Un accompagnement spécifique, avec renforcement du tutorat et des ressources numériques, sera mis en place pour les étudiants de première année de licence avec option santé (LAS 1) reçus en médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie et les étudiants du parcours d’accès spécifique santé (PASS) en deuxième année de licence avec option santé (LAS 2). Il est par ailleurs rappelé aux étudiants de LAS 1 qu’ils ont la possibilité de ne pas déposer de dossier d’admission dans les filières médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie afin de conserver leurs chances en deuxième et troisième années (LAS 2 et 3).
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