Selon l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), 471 places sont vacantes cette année au sein des facultés de pharmacie. L'association étudiante et les institutions pharmaceutiques ont présenté dans un communiqué conjoint plusieurs actions afin de stopper cette hémorragie des vocations.
Si l'ANEPF note que 2023 bénéficie d'« un meilleur niveau de recrutement par rapport à l’année 2022 (où 1 100 places avaient été vacantes) », elle rappelle que ce niveau « reste insatisfaisant par rapport au besoin de pharmaciens dans les territoires ».
D'autant que « Chaque étudiant que nous perdons aujourd'hui représente un pharmacien en moins pour demain au service des patients. Ce nombre représente un risque indéniable pour l’avenir de notre profession qu’il ne faut pas négliger », note l'association.
L'Académie nationale de pharmacie, qui avait dévoilé des premiers chiffres la semaine dernière, déclarait qu’« à échéance de 4 à 5 ans, ce sont autant de diplômés docteurs en pharmacie qui n’entreront pas dans la profession, à un moment où la démographie pharmaceutique est elle-même très inquiétante ». La profession dénonce notamment les effets de la réforme de l'entrée dans les études de santé (PASS/L.AS), mise en place en 2020.
Nicolas Savic, porte-parole de l'ANEPF, refuse toutefois de céder au pessimisme. « La communication autour de la pharmacie est constamment négative, et n'aide pas à améliorer son image auprès des étudiants potentiels, note-t-il. Il faut aussi arriver à parler en bien de la pharmacie, de ses combats, de ses réussites, et mettre en valeur la richesse des activités du métier, afin de le rendre plus attractif. »
Avec cet objectif, l'ANEPF va s'associer à de nombreux acteurs de la profession, et prépare une journée portes ouvertes afin de mieux faire découvrir le métier au grand public. Elle va également s'efforcer d'améliorer la visibilité de la pharmacie sur les plateformes d'orientation étudiantes ainsi que sur les réseaux sociaux.
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