Dans un communiqué commun, les associations d’étudiants en santé ont réaffirmé leur opposition à l’idée d’instaurer une voie directe d’accès aux études de pharmacie, mesure préconisée par la Cour des comptes mais aussi par la Conférence des doyens de pharmacie.
C’est un point de désaccord majeur qui oppose d’un côté l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) et les autres fédérations d’étudiants, et de l’autre les doyens et les Sages de la Cour des comptes, auteurs d’un rapport salé sur la réforme de l’accès aux filières de santé. Tous partagent pourtant ce même constat : la filière pharmacie souffre d’un manque d’attractivité criant, encore renforcé depuis la suppression de la PACES, comme l’illustre le nombre de places vacantes enregistrées ces trois dernières années en deuxième année de pharmacie. Globalement, « le nombre d’étudiantes et étudiants accédant aux études de pharmacie a diminué de 6 % en quatre ans », rappellent les étudiants dans leur communiqué. Cependant, hors de question pour eux d’envisager la mise en place d’une voie d’accès directe depuis Parcoursup pour permettre à des bacheliers de s’inscrire directement en pharmacie, sans passer par une année d’études commune. « La proposition d’une voie directe et spécifique pour ces deux filières (pharmacie et maïeutique) doit inquiéter, estiment-ils. 55 % des étudiants en pharmacie et 47 % des étudiants en sage-femme n’auraient pas choisi ces filières si la décision avait été prise à la fin du lycée. Une voie commune permet une poursuite d’études avec un socle de connaissances solide, en construisant son projet d’orientation au fur et à mesure de son parcours », argumentent l’ANEPF et les autres fédérations étudiantes.
Si elles sont en accord avec une partie des conclusions présentées par le rapport de la Cour des comptes concernant la réforme de l’accès aux études de santé (« application locale hétérogène, suivi national comme local insuffisant, illisibilité des parcours proposés »), les associations d’étudiants veulent faire de la défense de cette entrée commune dans les études de santé une priorité. « Cette année est nécessaire dans l’optique d’un système de santé centré sur le patient, grâce à des enseignements partagés entre les différentes filières de santé favorisant le travail entre les professions. Cette entrée commune constitue également une chance pour chaque filière d'être valorisée pour un choix éclairé d'orientation », concluent les différents signataires (ANEPF, ANEMF, UNECO, FNEK, ANESF et FAGE).
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