Jugeant positive la réforme de l'accès à la première année en études de santé, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, a annoncé la possibilité d'un droit de recours aux étudiants recalés.
La nouvelle réforme a essuyé plusieurs critiques, notamment de la part des associations de parents d'étudiants, qui dénoncent un processus peu clair. Des inquiétudes se sont également exprimées à l'encontre des universités, des étudiants craignant que certaines d'entre elles se basent sur la moyenne basse de l'arrêté du « Journal officiel » pour ne pas augmenter le nombre de places autant que demandé.
Pour Frédérique Vidal, le résultat est toutefois satisfaisant, malgré la présence de quelques « difficultés ». Ainsi, si près de 17 660 places (+17,8 % par rapport à 2020) ont été ouvertes dans les filières de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie pour la rentrée 2021, l'augmentation s'est avant tout faite au bénéfice de la filière de médecine (+19,4 % d'admis).
La ministre a également confirmé la généralisation du processus de recours à tous les étudiants souhaitant contester leurs résultats. Les précisions définitives sur les modalités de ce recours sont encore attendues. Pour Théo Vitrolles, porte-parole de l'ANEPF (Association nationale des étudiants en pharmacie de France), ce droit au recours est, s'il est identique à ce qui se fait déjà, « tout à fait bienvenu et bénéficiera grandement aux quelques étudiants qui méritent des circonstances atténuantes dues à des conditions difficiles ou exceptionnelles ».
Cependant, les bénéfices de la réforme pour la filière pharmacie sont encore à observer. « La réforme part d'une bonne intention, mais souffre d'une mauvaise application. Elle laisse beaucoup de libertés aux universités, ce qui entraîne un manque d'homogénéisation, notamment dans la mise en place des oraux », commente Théo Vitrolles. Malgré la hausse des capacités dans les facultés, l'ANEPF confie avoir observé « zéro étudiant inscrit en pharmacie avec le parcours Licence accès santé - LAS - dans certaines universités. Il y a encore du travail nécessaire, aussi bien pour faire la promotion de la pharmacie que pour communiquer auprès des étudiants sur les nouvelles modalités d'examen ».
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