Les eaux destinées à la consommation humaine doivent répondre à des critères de qualité très stricts. Selon les directives européennes, pour bénéficier de l'appellation « eau de source » ou « eau minérale » une eau doit être issue d'une source naturelle souterraine à l'abri de toute pollution. L'eau minérale et l'eau de source sont naturellement pures et microbiologiquement saines, elles ne subissent aucun traitement chimique.
Prêtes à boire, elles doivent répondre aux exigences de potabilité et relèvent d'une réglementation rigoureuse. Elles peuvent cependant être traitées au moyen de procédés naturels tels que l'aération, la décantation et la filtration qui permettent d'éliminer certains éléments instables. Leur mise en bouteilles se fait directement sur la zone d'émergence de la source en respectant les règles d'hygiène fondamentales. Elles n'entrent jamais en contact avec l'air ambiant et ne sont en aucun cas exposées à des risques susceptibles de dégrader leur qualité originelle. La réglementation précise que ces eaux doivent être totalement exemptes de bactéries après ou avant embouteillage. Cependant, elles ne sont pas à l'abri de la pollution issue de l'activité humaine, notamment agricole ou chimique. C'est ainsi que des traces de pesticides ou de médicaments ont pu être détectées chez certaines marques dont la source semble avoir été souillée.
Les entreprises d'eau embouteillée ont la responsabilité d'informer leur clientèle en toute transparence des éléments contenus dans le produit qu'elles commercialisent. Ainsi, l'eau minérale se caractérise par une composition en sels minéraux unique et stable dans le temps et, à la différence de l'eau de source dont la composition n'est pas nécessairement constante, elle est la seule à pouvoir revendiquer des propriétés bénéfiques pour la santé reconnues par l'Académie de médecine. Seuls des traitements visant à abaisser la teneur de certains minéraux (fluor, soufre ou manganèse) sont autorisés.
De l'eau purifiée à l'eau du robinet
Contrairement aux eaux de source et aux eaux minérales, l’eau purifiée ne provient pas obligatoirement d'une source naturelle. On la qualifie de purifiée car elle est traitée afin d'en éliminer les produits chimiques, les minéraux, les micro-organismes (germes, virus) et autres contaminants. Les procédés de purification les plus courants sont la filtration à travers de minuscules membranes, la distillation en chauffant l'eau au point d'évaporation, l'osmose inversée sous haute pression, le jet d'ozone pour désinfecter et tuer les microbes, le traitement à la lumière UV intense… Or, si ces processus permettent l'élimination de produits potentiellement nocifs pour la santé, ils en retirent également les minéraux bénéfiques.
En France, l’accès à l'eau courante et potable au robinet est garanti. Cette eau est conforme aux exigences sanitaires définies par décret mais, paradoxalement, elle continue de susciter de la méfiance. Les raisons ? Beaucoup lui reprochent d'avoir mauvais goût et/ou de contenir des éléments nocifs pour la santé (plomb). C'est pourtant le produit alimentaire le plus contrôlé : les Agences régionales de santé (ARS) vérifient près de 70 critères sanitaires de façon régulière et plus de 50 paramètres font l'objet d'une surveillance locale rigoureuse par des usines de traitement de la potabilisation. Les réseaux de distribution assurent également leur propre suivi. Sa contamination est rare, elle peut se produire à la suite d'une dégradation de la qualité de la ressource en eau (sécheresse, inondations ou pollution agricole), à une défaillance du traitement de désinfection ou à une contamination de l'eau lors de son transport ou de son stockage.
Les carafes de filtration
Bien que ces carafes soient devenues très populaires, leur utilité reste à prouver. Les données actuellement disponibles ne mettent pas en évidence un risque pour la santé de l'utilisateur. L'ANSES conclut toutefois que l'usage des carafes filtrantes peut conduire à un relargage de différents contaminants (ions argent, sodium, potassium, ammonium) dans l'eau de boisson, à un abaissement du pH, voire à une altération de la qualité microbiologique de l'eau. L'agence émet des recommandations concernant leur mode d'emploi, à savoir nettoyer la carafe et remplacer régulièrement les cartouches, conserver l'eau filtrée au réfrigérateur et la consommer rapidement dans les 24 heures après la filtration. Elle rappelle également que ces carafes ne sont pas conçues pour rendre potable une eau qui ne le serait pas. Leur plus grand intérêt est d'améliorer le goût et l'odeur de l’eau destinée à la consommation humaine en réduisant la teneur en chlore.
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