Covid-19 : une pharmacie crée la panique sur les réseaux sociaux

Par

Publié le 16/06/2020

Article réservé aux abonnés

Crédit photo : Phanie

En communiquant sur sa page Facebook une information destinée aux professionnels de santé de son secteur, une officine d’Annœullin (Nord) a semé la panique chez les habitants et la colère des élus locaux le week-end dernier. Le message, émanant de la CPAM du Nord, évoquait une recrudescence de cas de Covid-19 et plaçait plusieurs communes « sous surveillance sanitaire jugée préoccupante ». Lundi, l’ARS du Nord a démenti.

Vendredi dernier, la caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) du Nord a envoyé un message aux professionnels de santé pour les inviter à la vigilance face à une recrudescence des cas de Covid-19 plaçant plusieurs communes « sous surveillance sanitaire jugée préoccupante ». Dès le lendemain, une pharmacie d’Annœullin publiait l’information sur sa page Facebook et provoquait un vent de panique dans le secteur concerné : Annœullin, Allennes-les-Marais, Carvin, Don, Gondecourt et Camphin-en-Carembault. Contactée lundi par « La Voix du Nord », l’agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France dément : « Il n’y a pas de cluster identifié dans cette zone. Ce qui signifie qu’il n’y a pas au moins trois cas groupés, dans une même unité de temps et de lieu, ni d’investigations de cas dans une collectivité. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de malades, mais il n’y a pas de cluster. »

Le quotidien régional a interrogé la pharmacienne qui a publié l’information sur les réseaux sociaux, ainsi que plusieurs professionnels de santé du secteur qui ont confirmé avoir reçu ce message de la CPAM. Un message que l’ARS ne s’explique pas. Depuis, la pharmacie a retiré sa publication. Mais le message a eu le temps de provoquer l’emballement des réseaux sociaux. Selon « La Voix du Nord », certains internautes ont même publié des noms de malades potentiels… Et des élus du secteur se sont offusqués de ne pas avoir été contactés par les autorités pour évoquer la situation qui « a généré beaucoup d’inquiétudes », notamment chez les agents municipaux et les parents d’élèves.