« Quand j’ai voulu refaire ma pharmacie, j’ai vite compris qu’il était impossible de rester sur place pendant les travaux. L’agenceur m’a proposé un Algeco. Il a fallu trouver un emplacement. La mairie m’a refusé celui près de là, dans un carrefour -elle préférait y voir ses fleurs – et m’a proposé de lui louer un terrain vague au fond d’une impasse à 300 m de là. J’avais l’image d’Algeco spartiates. En fait, ce sont des cubes à empiler comme on veut, sur lesquels on peut placer des fenêtres etc. Au début, l’agenceur m’en a proposé trois. Rapidement, on est arrivé à 10. Quand j’ai vu le prix, j’ai voulu réduire mais finalement je suis resté à 10. J’ai fait ce choix confortable pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Il ne faut pas prendre trop petit. Une fois le dessin réalisé avec l’agenceur, est venu le choix des meubles. J’en ai loué une partie comme des petits postes de vente, mais j’en ai aussi récupéré un maximum de la pharmacie. Du coup, il nous a fallu les enlever une semaine avant le déménagement. On a alors travaillé sans les meubles d’exposition.
En fait, au-delà de la taille d’Algeco et de l’emplacement, la logistique constitue le plus gros défi. Et ce d’autant que j’ai fait le choix osé de ne pas fermer du tout et de pouvoir toujours répondre à la demande. On a fermé un samedi soir comme d’habitude et réouvert en Algeco le lundi à 14 h 30 comme d’habitude.
Le déménagement a été réalisé par des membres de l’équipe sur la base du volontariat – avec récupération - et des amis. Tout s’est très bien passé car tout était préparé en amont. Pendant 1 mois et demi, on a empaqueté tout ce qu’on pouvait. Chaque carton était identifié avec son contenu. On a réduit le stock en rayon au fur et à mesure pour ne garder que les 20 % des produits qui font 80 % des ventes. De même, on a pu constituer des cartons prêts pour les futurs rayons. Ils contenaient la juste quantité de produits pour un rayon – avec notre logiciel on sait ce qu’on vend habituellement -, la liste des prix et la photo du linéaire à venir.
Autre chose, il ne faut pas oublier de communiquer. On a placardé la façade avec des flèches de 1 mètre mais certains ne comprenaient toujours pas. On a finalement diffusé un film dans la vitrine de l’officine en travaux pour montrer le chemin jusqu’à l’Algeco. Il m’est même arrivé de guider des patients au téléphone. En fait, on ne fait jamais assez de communication. Et sur ce point, j’ai agi en réaction, pas assez en anticipation.
Finalement on a tenu 7 mois ainsi, dans 150m² mais avec l’automate en moins. Avec l’équipe, tout s’est très bien passé. Dès son arrivée le lundi, elle a été étonnée du confort, de la climatisation réversible, du bel éclairage, des fenêtres avec vue sur les cours de tennis… Comme nous n’étions plus sur un axe passant, on a perdu 15/20 % de fréquentation. Cela dit, nos habitués sont restés et d’autres nous ont découverts.
Le deuxième déménagement fut facile car nous avons une pharmacie high-tech avec un robot à chargeur automatique, des étiquettes électroniques… Quelques jours avant de s’y installer, j'ai juste eu à apporter des caisses de médicaments et le robot rangeait tout. Pour la surface de vente, j’ai fait appel à un service de merchandising qui a fait la mise en place avec l’équipe. Elle était très motivée par la nouvelle pharmacie ! »
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