L’assurance-maladie vient d’ajouter une nouvelle fonctionnalité au logiciel Asafo, son téléservice de détection de fausses ordonnances. Désormais, en cas de suspicion de fausse ordonnance, il est possible d’effectuer une recherche directement avec le numéro de Sécurité sociale du patient ou NIR (pour numéro d’identification au répertoire) via un bloc spécifique dans la rubrique « Identification du patient ». Ensuite, si le NIR recherché ne figure pas dans la base Asafo, un message s’affiche pour l’indiquer. En revanche, si le NIR recherché a déjà été enregistré, un historique des signalements concernés se trouve dans la rubrique « Recherche d’ordonnances liées au NIR ».
Sur son site Internet, l’organisme payeur précise néanmoins que cette fonctionnalité « ne remplace pas l’échange avec le prescripteur en cas de doute sur une ordonnance. » Le pharmacien doit donc toujours joindre le prescripteur en cas de suspicion puis réaliser le signalement en cas de confirmation de non-conformité de l’ordonnance par le prescripteur, en ajoutant simplement la mention « Fausse ordonnance authentifiée par le prescripteur » sur l’ordonnance. Si le pharmacien n’a pas pu joindre le prescripteur, il peut faire un signalement sans mention particulière, qui pourra être consulté par le prochain pharmacien à qui serait soumise l’ordonnance.
Le problème de casse des lettres toujours pas résolu
Si cette fonctionnalité était attendue, elle est loin d’être la version 2 attendue en janvier. Par exemple, les problèmes de casse des lettres (Asafo ne reconnaissant pas comme identique un même nom écrit en majuscule et en minuscule), qui avaient été remontés par les pharmaciens, ne sont toujours pas résolus, bien que l’utilisation du NIR permette de les contourner. Des ajouts sont à attendre pour la fin du premier semestre. Aujourd’hui, « Asafo n’est pas magique », développe Valerian Ponsinet, le responsable du numérique et des sujets conventionnels de la FSPF. « Le logiciel est très fonctionnel, le bloc spécifique qui permet de lire directement la carte Vitale en un clic représente un gain de temps, mais il comporte des limites. Une absence de signalement ne signifie pas une absence d’irrégularité », poursuit-il. En utilisant le NIR, il est possible d’identifier un cas isolé de fausse ordonnance, mais pas « un éventuel réseau criminel plus large », explique le pharmacien.
Autre nouveauté, si une CPAM a besoin de faire authentifier une ordonnance suspecte reçue via Asafo et établie sous le numéro d’un médecin, celui-ci pourra recevoir un mail de la CPAM lui demandant de bien vouloir authentifier l’ordonnance via amelipro.
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